département de la région Aquitaine, 414 800 hab., 918 400 ha, 520 communes, 4 arrondissements (Périgueux, Bergerac, Nontron, Sarlat), 20 intercommunalités dont 2 communautés d’agglomération (Périgueux et Bergerac). Il correspond assez bien au Périgord, contrée dont le nom est resté vivant et attaché à des attraits de paysage et de gastronomie; mais il a acquis lui-même assez de personnalité pour que l’on évoque volontiers les mérites et les défauts des «Dordognoux». Le département s’était fortement dépeuplé, passant d’un maximum de 505 600 hab. en 1851 à un minimum de 373 000 en 1975; il regagne un peu depuis, mais lentement, les communes des bordures septentrionales et occidentales continuant à perdre des habitants. La partie NE du département prolonge le massif ancien limousin et plusieurs de ses cantons sont inclus dans le Parc régional Périgord-Limousin; le reste est formé de plateaux sédimentaires à armature calcaire, parfois recouverts d’épandages de sables (sidérolithiques) peu perméables et qui portent des forêts, surtout au SO dans la Double et le Landais. Le peuplement s’organise autour des vallées de la Dordogne et de son affluent l’Isle, complétées par celles de la Vézère et de la Dronne. Les plateaux qui les séparent sont largement ruraux mais ont pu connaître des succès dans certaines activités: truffes, fraises, élevages, gastronomie et tourisme, qui font la réputation du département. La Dordogne a eu de nombreux ateliers industriels au 19e s., tirant parti des bois, du fer du sidérolithique, de l’énergie des cours d’eau, des cuirs et des laines; mais, longtemps à l’écart des grands axes de communication, le département n’a pas pu conserver la plupart de ces activités, ni véritablement les remplacer, sauf par quelques décentralisations aménagées. Les principales entreprises sont dispersées: poudrerie de Bergerac, usine de stratifiés à Lalinde, atelier du timbre à Périgueux, papeterie de Condat près de Terrasson. Des apports de migrants (de l’Ouest et du Nord-Est de la France, des étrangers, des rapatriés) ont relancé localement l’agriculture et le peuplement, tandis que les qualités de l’environnement, les attraits (grottes préhistoriques, anciens châteaux et abbayes, etc.), le bas prix des immeubles et une politique d’équipements d’accueil et de loisirs facilitaient l’arrivée de retraités et de touristes. Outre la vallée de la Dordogne, l’une des parties les plus fréquentées correspond au Périgord Noir, autour de Sarlat et de la vallée de la Vézère, mondialement connue pour les richesses de ses grottes préhistoriques (Lascaux et bien d’autres autour de Montignac, Les Eyzies et Le Bugue). Le département de la Dordogne comprend 23 nouveaux cantons. rivière dont la source est dans les monts Dore près du puy de Sancy, et qui traverse le Périgord, passant à Bergerac et Libourne avant d’aboutir à la Gironde au bec d’Ambès. Elle a 475 km de long pour un bassin de 24 500 km2 et un débit moyen de 400 m3/s en aval. Sa vallée est assez large, et encaisse de grands méandres dans les plateaux du Quercy et du Périgord, dessinant de larges cirques aux parois calcaires abruptes, nommés cingles. Cinq barrages hydroélectriques fournissent 3 milliards de kWh par an. Une agence de bassin Épidor surveille ses eaux.
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