(40 970 Montiliens, 4 681 ha) est un ancien chef-lieu de canton du département de la Drôme dans l’arrondissement de Valence, 46 km au sud de la préfecture. Le centre-ville est longé par la rive droite du Roubion, juste au nord de son confluent avec le Jabron. Il dessine une ellipse entourée au 19e s. par de larges allées plantées de platanes; ses rues et ruelles riches en maisons anciennes sont aérées par de nombreuses placettes. Une grand’rue (Pierre Jullien), qu’empruntait jadis la N7, traverse ce centre de part en part, depuis la porte Saint-Martin au nord, reconstituée à l’antique, jusqu’à la place Marx Dormoy au sud. Au nord-est de la ceinture près du Roubion, un vaste ensemble architectural associe l’ancien château et la citadelle des Adhémar, la tour de Narbonne et un parc; la ville tire son nom («mont des Adhémar») du règne des Adhémar au 12e siècle. À l’ouest de la vieille ville, un superbe jardin, cofinancé par le PLM et la municipalité, a été établi en 1857 en même temps que la gare, qu’il relie à la ville. Le grand ensemble des quartiers Ouest (Pracomtal-Bagatelle), au confluent du Roubion et du canal de dérivation, est considéré comme «quarter prioritaire». Montélimar fut prospère comme ville de marché au Moyen Âge, connue par sa spécialité de nougats au 18e siècle, industrielle au 19e s., avec la chapellerie surtout. Désindustrialisée et végétant au début du 20e siècle, elle a perdu sa sous-préfecture en 1929. Les travaux d’aménagement du Rhône et l’expansion de l’axe de transport rhodanien l’ont relancée après la guerre. La partie occidentale de la commune est d’ailleurs traversée par le canal de dérivation du Rhône de Rochemaure à Châteauneuf. Sur l’île entre canal et Rhône a été aménagée la base de loisirs de Montmeillan; un aérodrome (LFLQ) flanque la ville au nord-ouest, partagé avec Ancône; il est doté d’une piste gazonnée de 1 200 m, avec aéroclub. Le confluent du Roubion, reporté sur le canal, est urbanisé et traversé par la N102 vers Le Teil. L’autoroute du Soleil contourne Montélimar par l’est. La commune a un centre hospitalier, le troisième du département après Valence et Romans (270 lits médicaux, 500 en tout) et près de 200 lits en clinique (Kennedy 190 sal., 143 lits, au groupe CGS et les Pins 85 sal., 50 lits, au groupe belge de la Raffinerie tirlemontoise), 3 lycées publics et un privé, 4 collèges publics et un privé, un établissement régional d’enseignement adapté; un centre d’aide par le travail. Elle accueille surtout des activités tertiaires, notamment logistiques: entrepôts du groupe Amazon (690 sal.), transports Chalvan (460 sal.), XPO (270 sal.), Charles André (230 sal.), SOTRIMO (225 sal.), Duc (85 sal.), SNTV (85 sal.), Mazet (80 sal.), Brès (70 sal.), SRADDA (50 sal.), Arome (50 sal.). Les autres principaux employeurs sont les hypermarchés Leclerc (170 et 60 sal.), Carrefour (120 sal.) et l’Entrepôt du Bricolage (Froment, 95 sal.), les négoces de quincaillerie Wurth (75 sal.) et de vaisselle Deroma (60 sal.), les services aux entreprises Naturapro (95 sal.), la formation d’adultes CLM (Mazet, 70 sal.), les aides à la personne Adomicil (65 sal.) et A2micile (50 sal.); publicité Milee (60 sal.); nettoyage Euroclean (75 sal.); travaux publics Berthouly (170 sal.) et Dauphiné Isolation (100 sal.), installations électriques SPIE (70 sal.), distribution d’électricité Enedis (70 sal.). L’industrie est surtout représentée par la cartonnerie-imprimerie Autajon, qui juxtapose Autajon CS (370 sal.) Autajon SP (280 sal.) et Autajon Services (50 sal.); le nougat, spécialité locale, est éparpillé en de petites entreprises, d’où émergent Chabert et Guillot (NCG, 150 sal.). Montélimar a eu 10 000 hab. en 1863, 14 000 en 1886; descendue à 11 200 hab. en 1926, sa population est assez vite remontée ensuite: 16 600 hab. en 1954, 26 700 en 1968; elle croît encore, et a gagné plus de 8 000 hab. (un quart) après 1999. La ville est le siège de la communauté Montélimar Agglomération (27 communes, 66 900 hab.). Montélimar a deux nouveaux cantons totalisant 10 communes, 54 900 hab. |