pays au bord du Rhône dans l’angle sud-ouest du département de la Drôme, au sud de Montélimar, associant la plaine du Rhône et les premières collines qui la bordent à l’est. Le pays de Grignan est parfois considéré comme faisant partie du Tricastin. Mais le nom ne se retrouve ni dans ceux des communes ni dans ceux des communautés de communes. L’origine du nom est discutée mais n’a rien à voir avec des châteaux: elle vient de l’ancienne tribu gauloise des Tricastini. La racine cast serait une déformation de cass, qui se trouve dans beaucoup de noms de peuples anciens (les Durocasses de Dreux ou les Tricasses de Troyes p.ex.) et qui se prête à plusieurs interprétations. Une AOC vinicole coteaux-du-tricastin a été définie en 1973 pour 22 communes; elle porte sur un peu plus de 2 000 ha et de 100 000 hl/an, dont la moitié sont traités par la coopérative de Suze-la-Rousse; les principaux cépages sont le grenache et la syrah. La centrale nucléaire du Tricastin est à Saint-Paul-Trois-Châteaux et la plaine entre le Rhône et le canal de dérivation a reçu sur le territoire voisin de Pierrelatte une puissante concentration d’industries associées, employant au total quelque 5 000 personnes; l’ensemble des aménagements correspondants du Rhône déborde en Vaucluse par Bollène et Lapalud. Il s’enrichit à partir de 2008 de la nouvelle usine Georges Besse II du groupe Areva (Eurodif), pour l’enrichissement de l’uranium par centrifugation. Il en résulte un «pôle de compétitivité» dit Trimatec (Tricastin-Marcoule-Technologies) à cheval sur trois régions, mais dont le siège est à Pont-Saint-Esprit (Gard). Le Tricastin est aussi le nom d’un nouveau canton de 8 communes, 30 600 hab. Le bureau est tout au SO du département, à Pierrelatte. |