contrée aux confins de la Normandie, du Centre Val de Loire et des Pays de la Loire. Le Perche correspond à un exhaussement des terrains sédimentaires du pourtour du Bassin Parisien, sur un bombement du socle armoricain, qui affleure au fond de certaines vallées. Les restes de plateaux, divisés par des talus de côtes et des talus de faille, creusés de vallées encaissées, y sont couverts d’argile à silex et souvent boisés. Ce dispositif et la situation de confins ont contribué à un certain isolement et à la dépopulation, tout en maintenant de petites industries locales. La proximité relative de Paris en fait à présent une contrée dont les sites accidentés et verdoyants sont assez recherchés pour la promenade et la résidence, et qui reçoit ainsi de nouvelles impulsions. Le Perche était et reste en partie réputé pour ses puissants chevaux de trait: les percherons ont été très employés pour les lourds convois et certains travaux agricoles. Le Parc régional du Perche a été créé en 1998; il s’étend sur 118 communes des départements de l’Orne (78 communes, réduites à 49 après fusions) et de l’Eure-et-Loir (40 communes, 39 à présent), soit 194 000 ha, où vivent 79 000 personnes; son siège est au manoir de Courboyer à Perche-en-Nocé (Orne). Dix intercommunalités portent le nom du Perche: quatre dans l’Orne (Pays de Mortagne-au-Perche, Collines du Perche Normand, Cœur du Perche, Hauts du Perche), quatre en Eure-et-Loir (Perche —tout court—, Terres de Perche, Forêts du Perche, Entre Beauce et Perche) et deux en Loir-et-Cher (Collines du Perche, Perche et Haut Vendômois). En outre, se reconnaissent d’autres petites entités comme le Perche Gouët, le Perche Senonchois ou le Perche Thironnais, qui ont eu leur communauté de communes avant les regroupements de 2017. Plusieurs communes portent aussi le nom du Perche, y compris des communes nouvelles comme Perche-en-Nocé (Orne); ils s’écrivent indifféremment au-Perche, du-Perche ou en-Perche; on trouve même Boissy-lès-Perche. |