contrée historique du Finistère à la pointe sud-ouest, entre Quimper et Penmarch, célèbre pour ses pêcheurs et ses coiffes. Celles-ci, exagérément allongées en cylindre et qui sont souvent prises pour le type même de la coiffe bretonne, sont en réalité de forme récente et exceptionnelle. Il se dit qu’elles marquent à la fois le côté un peu mégalomane d’une contrée que la pêche avait un temps réellement enrichie, qui aime se singulariser et qui a vu aussi par là un moyen d’attirer le touriste: les Bigouden ont la réputation d’être entreprenants et excessifs. Le nom du pays dériverait de beg, la pointe, le cap. Il a pour synonyme approximatif Cap Caval. Quatre ports continuent à se distinguer: Guilvinec en tête, Saint-Guénolé, Lesconil et Loctudy; mais les abords sont assez dangereux et des travaux coûteux ont dû être entrepris au 20e siècle. Le tourisme, encouragé par la beauté et la variété des côtes, le côté «finisterre», les couleurs des ports de pêche, les fêtes et l’abondance des calvaires et chapelles, est une ressource de premier plan. Le pays Bigouden est également en France le premier producteur de tulipes, dont la culture a été lancée par des Hollandais. Son territoire aurait 370 km2 et 49 000 hab. Deux communautés de communes en portent le nom, l’une du Haut Pays Bigouden qui siège à Pouldreuzic, l’autre du Pays Bigouden Sud qui siège à Pont-l’Abbé et inclut Guilvinec et Penmarc’h. Comme en Corse, «sud» est une valeur positive, et l’on remplace «nord», qui l’est moins, par «haut», plus valorisant même si, en l’occurrence, il ne signifie rien: ni par l’altitude ni par le siège du pouvoir; il est juste un peu lus «haut» en latitude… |