plan d’eau maritime de 15 000 ha à l’extrémité de la péninsule bretonne. Elle a offert et offre encore à la marine un abri de qualité, grâce à l’étroitesse du goulet de Brest qui lui sert de porte (1 800 m de large entre le Portzic et la pointe des Espagnols), et à la profondeur de ses eaux. La rade doit son existence à l’évidement des bandes de schistes relativement tendres entre les barres de quartzites, dont l’alternance fait la structure géologique rubanée de l’Ouest de la péninsule: la presqu’île de Crozon la ferme au sud, tandis qu’elle s’enfonce dans les terres à la faveur des rias de l’Élorn au nord-est, de l’Aulne et du Faou au sud-est. Ses rivages sont accidentés par la baie et la presqu’île de Plougastel, que termine la pointe de l’Armorique, la baie de Daoulas, la pointe du Bindy à Logonna-Daoulas, les anses de Poulmic et de Fret au sud, l’île Longue et la baie de Roscanvel à l’ouest. La marine y conserve quelques points forts: l’arsenal de Brest, le port de Brest, à présent augmenté d’un port de plaisance au Moulin-Blanc, la base de sous-marins nucléaires de l’île Longue, l’École Navale et la base aéronavale à Lanvéoc, et même le cimetière de navires de Landévennec. |