nom souvent donné à l’aire de cultures légumières et florales qui s’étend en Bretagne le long des côtes de la Manche, surtout à l’ouest de Saint-Pol-de-Léon. Le nom est apparu dès 1880, en raison des richesses que procuraient ces cultures alors nouvelles, liées en partie à l’écologie (températures hivernales adoucies par les eaux littorales tièdes), en partie aux initiatives locales orientées vers les marchés britanniques, comme pour les oignons de Roscoff. Mais des prémisses étaient apparues dès le 18e siècle, au moins pour l’artichaut et le chou-fleur; le chemin de fer a permis ensuite de livrer rapidement partout en France et a été la condition de l’essor. Les formes modernes de culture et de vente ont été lancées par la «Sica», la Société d’intérêts collectifs agricoles de Saint-Pol-de-Léon, actuellement première entreprise en France pour les légumes, les fleurs et les plantes d’ornement. La partie léonarde autour de Saint-Pol fournit 110 millions de têtes de choux-fleurs par an, 35 000 t d’artichauts, autant d’échalotes et autant de tomates, 15 000 d’endives et autant de brocolis, 10 000 t de pommes de terre primeurs et 5 000 t d’oignons rosés, etc. La partie paimpolaise, menée par l’UCPT de Paimpol, ajoute 52 millions de choux-fleurs et 40 000 t de tomates, 13 000 d’artichauts et 14 000 de pommes de terre primeurs, plus 9 000 t des fameux cocos (haricots) de Paimpol. Une extension plus récente autour de Saint-Malo (Terres de Saint-Malo, par la Sipefel) ajoute 25 autres millions de choux-fleurs, 7 000 t de pommes de terre primeurs, des poireaux, etc. |