archipel de 9 îles et îlots principaux au sud du Finistère, rattachés à la commune de Fouesnant. Il a jadis été habité et a même servi de repaire de corsaires, et fut le lieu de nombreux naufrages; on y a extrait de la soude et une verrerie y avait été installée à la fin du 18e s. Il comptait 85 habitants à la fin du 19e s., dont 15 pêcheurs et 6 cultivateurs. Puis ces activités ont été abandonnées, sauf l’extraction de maerl. Le Centre nautique national s’y est installé en 1947 — et a pris l’habitude d’ajouter un s au nom et de parler des Glénans; le nom breton Glénan a le sens de «petite terre, petit pays», an étant un diminutif. Un Centre international de plongée s’y est ajouté en 1960. La plus grande île est celle du Loc’h, au sud, propriété privée inhabitée de 59 ha avec un étang d’eau saumâtre. Penfret, à l’est, est la deuxième (39 ha) et la plus haute (15 m), ce qui lui vaut de porter le phare depuis 1838; elle abrite le Centre nautique et des installations de recherche et a été équipée de capteurs solaires puis d’une éolienne. Saint-Nicholas, au nord-ouest mais assez centrale, divisée entre 22 propriétaires, est la seule accessible et héberge un habitant officiellement; elle a des plages, des boutiques et cafés en été, une éolienne et un ensemble de 240 capteurs solaires pour l’électricité, le centre de plongée et des viviers, plus une réserve naturelle de 1,5 ha instaurée en 1974, où fleurissent les narcisses d’une espèce propre à l’île. Celle-ci est entourée de plusieurs autres, plus petites: au SO, Drennec, privée, reçoit des stages du Centre nautique; au SE, la petite île Cigogne, où se trouve un fort de l’État, depuis 1756, est louée au Centre nautique et compte une annexe du laboratoire de biologie de Concarneau; juste au nord, Bananec, également pourvue de capteurs solaires, sert aussi au centre nautique. Au nord de Saint-Nicholas, Brunec, privée, porte une ancienne villa. Le reste est vide. L’étendue d’eau que délimitent les îles est nommée la Chambre. Nettement séparée des autres, à 6 km au nord, l’île aux Moutons, qui porte un phare automatisé, est une réserve d’oiseaux. L’archipel est accessible de Loctudy, Bénodet, Fouesnant et Concarneau. À vrai dire, sans guère d’eau douce et de maigre végétation, il est assez peu hospitalier pour d’autres que les amateurs de sports nautiques, et quelques chercheurs; les visiteurs ne sont pas rares, mais sont cantonnés et passent vite. |