contrée du nord-ouest de la Corse, s’étendant de la mer au monte Grosso et de Calvi à l’Ostriconi. Elle eut la réputation d’être un «jardin de la Corse», associant la trilogie traditionnelle céréales, vignes et oliviers à l’arboriculture fruitière (agrumes et amandiers), et dont la communauté de négociants avait au 19e s. une certaine réputation de richesse; mais son éloignement des villes principales a contribué à son dépeuplement, tandis que des incendies ruinaient l’oléiculture. En revanche, depuis une trentaine d’années, le littoral est très fréquenté par les touristes du continent, et même les villages d’altitude en tirent peu à peu parti. La Balagne a quatre pôles: Calvi et l’Île-Rousse sur le littoral, Calenzana et Belgodère en hauteur. Elle se divise en cinq sous-ensembles: le littoral septentrional et les premières collines, très fréquentés en été et de plus en plus en hiver, et qui bénéficient de la voie ferrée; une petite plaine vide, drainée par le Fiume di Regino; le balcon de Belgodère-Speloncato, riche d’une dizaine de villages; au-delà et au-dessus, le Ghiunssani formé de quatre villages plus isolés en montagne; et toute la partie occidentale entre le cap Cavallo et monte Grosso, qui correspond à la vaste commune de Calenzana et qui fut un grand terrain de parcours hivernal pour les troupeaux de la montagne. Il existe une communauté de communes Calvi-Balagne (14 communes, 11 900 hab., 56 170 ha). |