(3 450 Salindrois, 1 153 ha) est une commune du Gard dans l’agglomération d’Alès (Alès Agglomération), 9 km au NE d’Alès. Elle a connu une certaine réputation grâce à un petit industriel qui, à l’origine, juxtaposa deux usines pionnières, l’une pour la chimie du sel de Camargue, l’autre, qui en dérive en partie, pour l’aluminium. C’est en effet à Salindres que Sainte-Claire-Deville parvient à obtenir en 1854 de l’aluminium par réduction du chlorure; en 1860, l’industriel Merle lance la production d’alumine par le procédé Sainte-Claire Deville (attaque de la bauxite par du carbonate de soude) ainsi que celle de l’aluminium par réduction du chlorure double d’aluminium et de sodium par le sodium. Malheureusement, dès 1886 Héroult (France) et Hall (États-Unis) inventent le procédé d’électrolyse de l’alumine en aluminium, qui l’emporte sur le précédent et, en 1888, Bayer met au point son procédé d’extraction d’alumine de la bauxite, le seul employé aujourd’hui. Difficultés et fusions ont abouti à la formation du groupe Alais, Froges et Camargue, devenu Pechiney en 1950. Salindres héberge à présent deux usines chimiques, une du groupe Rhodia (Solvay, 110 sal.) et une d’Axens (Institut français du pétrole, 370 sal.) pour des catalyseurs et adsorbants à destination des raffineries de pétrole; il s’y ajoute une fabrication de céramiques de filtration SCTI (Céramiques techniques et industrielles, 55 sal.), une métallerie EEB (40 sal.); services d’entreprises Iris (35 sal.). La ville a un collège public, un centre d’aide par le travail. Elle a eu 2 600 hab. dès 1881 et a culminé à 3 900 hab. en 1962, mais la population adiminué, en liaison avec la réduction de l’activité industrielle. Elle a cependant regagné 330 hab. depuis 1999. |