voie navigable ouverte au trafic marchand et à la plaisance. Le canal avait été prévu par Paul Riquet dans le prolongement du canal du Midi, mais n’a été réalisé que bien plus tard: un tronçon de Sète à Saint-Gilles en 1789, puis un autre du Rhône à Saint-Gilles en 1811. Le parcours est de 91 km. L’ancien canal aboutissait à Beaucaire, mais le besoin d’un meilleur gabarit a fait ouvrir en 1973 une nouvelle écluse atteignant directement le Petit Rhône au sud de Saint-Gilles; de la sorte, des automoteurs de 1000 t peuvent circuler, et un nouveau port ouvert sur la mer a été aménagé à Frontignan, ce qui réduit son trajet le plus fréquenté à 65 km. Pourtant le trafic avait fortement chuté dans les années 1975 à 1995, s’abaissant jusqu’à 40 000 t/an. Il a assez vigoureusement repris, passant à 240 000 t en 2004, 450 000 en 2005, mais dissymétriquement: les deux tiers du trafic se font de Sète vers le Rhône; 4 700 bateaux de plaisance ont été comptés dans le canal à Frontignan, 1 800 à Saint-Gilles qui est à l’intérieur des terres. Le canal est en grande partie construit entre des digues au milieu des étangs; il traverse successivement les étangs d’Ingril, de Vic, de l’Arnel, croise le Lez aux Quatre Canaux, longe l’étang de l’Or, puis croise le Vidourle et court ensuite dans les marais de la Camargue gardoise jusqu’à Saint-Gilles. Une branche donne accès à Aigues-Mortes et, de là, au Grau-du-Roi. Son ancien tracé jusqu’à Beaucaire par Bellegarde reste ouvert à la plaisance. Le canal est souvent aussi nommé canal du Rhône à Sète, surtout à l’extérieur de la région; cette appellation a pour elle le sens d’écoulement des eaux. À l’inverse, l’appellation de Sète au Rhône est justifiée par l’histoire du canal et par le sens de ses trafics principaux. |