Vergèze (5 120 Vergézois, 1 016 ha dont 260 de vignes) est une commune du Gard en Rhôny-Vistre-Vidourle, 17 km au SO de Nîmes au milieu du couloir de circulation vers Montpellier. L’activité et le peuplement de la ville sont largement liés à la présence de la source Perrier, à 2 km au SE du bourg. La firme Nestlé Waters y emploie 1 280 personnes (2 500 naguère), plus 145 dans la verrerie associée (OI); laboratoire de bio-analyse Adme (80 sal.), fabrique de matériel de chantier Unac (30 sal.), analyses et inspections Eurofins (60 sal.); transports Randon (45 sal.); supermarché U (55 sal.); collège public. La commune a eu 1 800 hab. en 1901, 1 500 en 1951, puis sa population a régulièrement augmenté, passant par 2 600 hab. en 1975; elle s’est encore accrue de 1 430 hab. depuis 1999 (+37%). Vergèze est le siège de la communauté de communes Rhôny-Vistre-Vidourle, qui réunit 10 communes et 26 000 hab. La source Perrier. La source Perrier était nommée les Bouillens à cause des effets de bouillonnement de son gaz carbonique naturel. Connue des Romains, elle ne commence pourtant à être exploitée qu’à partir de 1863, sous la forme d’une station d’hydrothérapie sans grand succès. En 1888, son propriétaire, un négociant et propriétaire de Vergèze, s’associe au docteur Louis Perrier, alors directeur des thermes d’Euzet au SE d’Alès, qui devient le seul propriétaire en 1898. Il vend ensuite la source au Britannique John Harmsworth, héritier du groupe de presse Daily Mail-Daily Telegraph, qui crée la forme de la bouteille d’après ses massues indiennes, et obtient le fameux label «fournisseur de SM Georges V» dès 1905, ce qui lui permet de développer les ventes en Grande-Bretagne et surtout dans les colonies. La production annuelle passe à 10 millions de bouteilles en 1914, 18 en 1933. En 1946 la source, en déclin accusé à cause de la guerre et de l’abandon des marchés coloniaux, est rachetée par l’industriel français Georges Leven, alors simple agent de change; le produit devient un modèle de démarche publicitaire, la production monte à 130 millions de bouteilles par an en 1952 et se diversifie dans les boissons fruitées (Pschitt notamment). La verrerie est créée en 1973 et devient capable de livrer 120 000 bouteilles à l’heure. Première marque mondiale d’eaux minérales, Perrier atteint le milliard de bouteilles en 1990, juste avant d’avoir des problèmes en Amérique du Nord, dus à la découverte de traces de benzène qui obligent à détruire 280 millions de bouteilles. C’est dans ces conditions que Nestlé acquiert la firme en 1992, en l’intégrant à Nestlé Waters, associée à d’autres eaux de table comme Vittel, Contrexéville et San Pellegrino. À partir de quoi ont commencé les problèmes de personnel, d’économies et de perspectives de réduction drastiques des emplois. L’usine de Vergèze a été réduite à moins de 1 500 salariés et ne livrerait que 600 000 bouteilles par salarié contre 2 millions ailleurs, tandis que le marché des bouteilles de verre est désormais concurrencé aux États-Unis par celui des bouteilles en plastique; la firme voudrait dépasser le rythme du milliard de bouteilles par an, et une production de 550 millions de bouteilles à la verrerie (
https://madparis.fr/francais/musees/musee-des-arts-decoratifs/dossiers-thematiques/marques-et-personnages/perrier et http://www.perrier.com). | |