Lauragais

contrée du Toulousain, dont le nom reste très présent mais dont les contours sont imprécis. Historiquement, il correspond à un ancien domaine à cheval sur la plaine de Castelnaudary et les reliefs qui l’entourent, surtout dans les collines du Terrefort à l’ouest et au sud. Le nom vient de Laurac, petit village de l’Aude sur le rebord du Terrefort au sud de Castelnaudary. En Haute-Garonne, c’est Villefranche-de-Lauragais qui est longtemps passée pour son centre. Il eut au 16e siècle une période de gloire avec la culture du pastel, très rémunératrice au moins pour les marchands, qui fit évoquer un «pays de cocagne» (la «coque» désignait le pastel). Mais ensuite il devint surtout un pays de céréaliculture, et même une «machine à blé» où les rapports entre métayers et propriétaires bourgeois ont souvent été tendus et qui s’était enfoncé dans la médiocrité avant le renouveau agricole des années 1950-1960; l’expansion du maïs, du colza, des autres oléagineux et surtout de la culture contractuelle du blé dur, ainsi que des efforts d’irrigation dont témoigne le réservoir de la Ganguise, ont changé l’aspect de ces campagnes, qui tirent également parti de la demande toulousaine de résidence, d’espace et de loisirs.

Deux communautés de communes de la Haute-Garonne portent le nom du Lauragais: Lauragais Revel Sorezois (27 communes dont 13 en Haute-Garonne et 13 dans le Tarn, 1 dans l’Aude, siégeant à Revel) et Terres du Lauragais (58 communes, siégeant à Villefranche-de-Lauragais; v. Lauragais (Terres du). S’y ajoutent deux communautés de l’Aude, Castelnaudary-Lauragais Audois et Piège, Lauragais, Malepère. Une quinzaine de communes de l’Aude et de la Haute-Garonne ajoutent Lauragais à leur nom.