ou les Terreforts, ensemble de petits pays des collines de l’est du Bassin d’Aquitaine dans la région toulousaine; le nom vient des sols argileux, compacts, un peu collants et fertiles à la condition de disposer de moyens de labour relativement puissants. Les collines sont modelées dans les molasses oligo-miocènes du remplissage sédimentaire du Bassin, aux formes plutôt douces et aux versants souvent dissymétriques. Les cours d’eau sont quelque peu indigents, et des efforts ont été faits pour munir les Terreforts de lacs collinaires de diverses tailles, et même d’un apport d’eaux pyrénéennes par les lacs de Montbel et de la Guisane. L’habitat traditionnel, très dispersé, se tient en général sur les sommets des collines. Les bourgades y sont menues. Les rivières allogènes, Ariège, Garonne et Tarn ont déblayé entre les Terreforts d’assez larges plaines, où se sont établies des villes plus étoffées. Aussi les Terreforts se divisent-ils en massifs distincts. C’est ainsi que l’on distingue un Terrefort toulousain à l’est et au sud de la ville; un Terrefort lauragais plus à l’est; un Terrefort du Vaurais ou Vaurais tout court axé sur l’Agout, autour de Lavaur, voire des Terreforts albigeois et castrais plus à l’est; un Terrefort ariégeois entre Garonne et Ariège, ou Terrefort du Volvestre; et même un Terrefort du Tescou au nord du Tarn, entre Montauban et Gaillac. |