ancien pays gascon au sud du département du Gers, et un peu dans les Hautes-Pyrénées. Il correspond plus ou moins à un ancien comté apparu en 930, dont le chef-lieu fut à Mirande, succédant à Mont-d’Astarac. Il s’étendit au sud jusqu’à Tournay, mais le nom est de nos jours plus généralement restreint à l’éventail de pouges (crêtes avec route) et de vallées entre Gimone et Osse dans le département du Gers; plusieurs communes en utilisent le nom. Son relief assez accidenté contribue à en faire davantage un pays d’élevage de bovins et porcins qu’un pays de céréaliculture, mais le maïs y a pris une grande place, surtout depuis l’irrigation des Coteaux de Gascogne. L’Astarac est sans doute la partie de la Gascogne gersoise où la dissymétrie des vallées est la plus accusée: longs versants de rive gauche en pente douce, tapissés de sols où dominent les boulbènes; versants raides de rive droite, dans les terreforts où apparaissent parfois des éléments de corniches calcaires, et au sommet desquels circulait la pouge, sentier de hauteur joignant les villages d’en haut. L’origine de cette dissymétrie est généralement rapportée aux apports neigeux des vents d’ouest au cours du Quaternaire, et à la solifuxion des moments de dégel, tendant à repousser vers l’est le cours des rivières. Le réservoir de l’Astarac est un grand lac de barrage de 180 ha édifié par la Compagnie des Coteaux de Gascogne au confluent des deux branches supérieures de l’Arrats, à l’angle SE du département du Gers à Bézues-Bajon. Trois intercommunalités avait pris le nom de l’Astarac, une en Hautes-Pyréenées et deux dans le Gers. Les regroupements n’en ont laissé qu’une, Astarac-Arros en Gascogne (37 communes, 7 400 hab., 34 900 ha). |