(2 070 Saint-Ponais, 4 099 ha dont 2 372 de bois) est un ancien chef-lieu de canton du département de l’Hérault dans l’arrondissement de Béziers, 50 km au NO de Béziers. Née d’une abbaye bénédictine fondée en 936, puis ayant pris autorité sur tout un pays, le Saint-Ponais, la ville est double, de part et d’autre du Jaur. Elle fut siège d’évêché (et de comté) de 1317 à 1801, cité marchande active et longtemps sous-préfecture. C’est le chef-lieu incontesté des communes de montagne au NO du département, comme un relais entre Béziers et Mazamet. On y trouve le siège du Parc régional du Haut-Languedoc, une maison de pays abritant la Chambre d’agriculture, un tribunal civil, hôpital local public (10 lits), un lycée professionnel, deux collèges dont un technique; deux maisons d’enfants, une maison de retraite, des colonies de vacances et quelques entreprises: supermarché U (20 sal.), transports par cars Restouble (30 sal.), carrières Carayon (20 sal.); aviculture (domaine de Portes (30 sal.). La ville a de l’allure, avec sa cathédrale du 11e au 18e s., dotée d’orgues anciennes, la Maison du gouverneur, une tour du 16e s. et des portes de ville, une chapelle du 14e, de vieilles maisons des 16e et 17e s., un musée de préhistoire régionale. La commune tient les deux versants de la vallée, montant jusqu’au Somail au nord (1 035 m au signal de Saint-Pons) et dans la forêt domaniale des Avant-Monts au sud. Le nom de Thomières, que Saint-Pons n’a pris qu’en 1979, viendrait des tomières, clayettes pour le séchage des fromages; mais il est ancien, puisque l’on mentionnait une vallée de Thomières au 10e s. Au total, le territoire communal compte 2 700 ha de bois et 1 000 de garrigues. La commune a eu 6 000 hab. au milieu du 19e s. mais a cédé des territoires aux nouvelles communes de Verreries-de-Moussans et Courniou en 1864 et 1884; sa population est descendue à 3 000 hab. en 1896, et s’est tenue à ce niveau jusqu’en 1975, avec une pointe à 3 300 hab. en 1968, avant de décliner assez sensiblement. Elle a encore perdu 440 hab. depuis 1999 (-18%), fait exceptionnel dans l’Hérault. La ville est le siège de la communauté de communes du Minervois au Caroux (36 communes et 15 200 hab.). Le nouveau canton de Saint-Pons-de-Thomières a 39 communes, 33 700 hab. |