contrée du Berry au paysage bocager et correspondant largement aux affleurements de marnes du Lias entre les calcaires de la Champagne berrichonne et les roches anciennes du Massif Central. Le mot évoque le caractère boisé ou bocager; c’est dans une large mesure, au moins pour sa partie occidentale dans l’Indre, la «Vallée Noire» évoquée par George Sand, dont on met en valeur un peu partout les souvenirs. Son paysage, à dominante d’herbages, de haies et de bois, se prolonge vers l’est par le Val de Germigny et l’Aubois. L’habitat est plutôt dispersé et la population a beaucoup diminué. Jadis, quelques sites ont pratiqué la poterie. Le nom n’est pas très bien employé par les intercommunalités. Une communauté de communes du Cher se nomme Arnon Boischaut Cher (18 communes, 8 200 hab.), mais elle est principalement sur le plateau champenois, le Boischaut du Cher étant surtout dans la communauté Berry Grand Sud. Une communauté de communes de l’Indre se nomme Champagne Boischauts (30 communes, 10 000 hab.), mais effleure à peine le Boischaut au sud, a son siège au nord en pleine Champagne (Vatan) et porte un pluriel mal venu. Certains services agricoles ont en effet également nommé à tort Boischaut, dans les années 1930, une contrée différente et nettement séparée, qui correspond au nord-ouest du département de l’Indre, sur argile à silex et sables couronnant le plateau crayeux, et que les géographes ont coutume de nommer plus justement Gâtines, voire Gâtinais, du moins Gâtinais de l’Indre, autour de Buzançais et Valençay. Le terme est parfois repris sous la forme Boischaut-Nord, ou du Nord, mais ne peut que prêter à confusion, les paysages, l’habitat et l’agriculture étant d’une tout autre nature. |