' communauté de communes d’Indre-et-Loire, 14 communes et 28 000 hab., 25 370 ha. Le siège est à Nazelles-Négron, sur la rive droite de la Loire, seule avec Amboise à dépasser 2 000 hab. Chargé (1 340 Chargéens, 846 ha dont 90 de bois) est à 5 km ENE d’Amboise sur la rive gauche de la Loire, au pied du coteau au passage de la D751. Elle a une église en partie du XIe, avec clocher carré du XVIIe, et s’orne à l’ouest du château de Pray (jadis de la Prée, XVIe et XVIIIe) devenu hôtellerie, et du manoir de la Roche (XVe-XVIe), tous deux sur le coteau de Loire. La verrerie d’art P. Lepage (verre soufflé) accueille 13 000 visiteurs par an. Le bord de Loire est étroit, surtout vers l’amont, mais admet un camping municipal au Verdeau. L’habitat se limite au coteau et au plateau, sur lequel a grandi à l’est le gros hameau d’Artigny, qui accueille un musée de la Résistance et de la Bataille de la Loire. Chargé cultive 182 ha de vignes et sa population croît. Elle partage avec Amboise, au sud-ouest, la zone industrielle de la Boitardière sur le plateau; plastiques Citerneo (25 sal.), agencement de magasins Tech Loire (35 sal.), bureaux de la Sogarep (caisse de retraites du groupe Axa, 580 sal. en tout); La Poste (75 sal.). La population a augmenté de 370 hab. depuis 1999 (+38%). Mosnes (820 Mosnois, 1 450 ha dont 200 de bois) est sur la même rive à 6 km en amont de Chargé, au pied du coteau; église inscrite du XIIe, colonie de vacances et hôtellerie du domaine des Thomeaux (20 sal., manoir du XVIIIe), beau lavoir. La commune est à la limite du département, et met en valeur 167 ha de vignes; sa population reste assez stable. La plaine de rive gauche de la Loire est ici plus large et contient le petit hameau, le camping et l’île de la Poterie au NE, l’étang de la Fosse du Lait (ancienne sablière) et l’île de la Calonnerie tout à l’ouest. L’essentiel du finage, avec les vignes, est toutefois sur le plateau, entaillé par quatre vallons et où trônent en arrière les hameaux du Grand Village et du Vau; élevage de volailles au domaine de la Brosse, à l’est, non loin du château du Sentier (XIXe) et de deux étangs. La population a augmenté de 70 hab. depuis 1999. Souvigny-de-Touraine (400 Souvignaciens, 2 618 ha dont 1 646 de bois), un peu au sud, au bord de l’Amasse, 9 km à l’est d’Amboise et aussi limitrophe du Loir-et-Cher, a une église inscrite, en partie du XIIe. Son finage s’étend largement dans la forêt d’Amboise, où il contient à l’ouest des restes de murs d’un ancien prieuré de Montoussant, au sud le Grand Étang des Jumeaux, et dans une clairière le domaine de la Bertinière (élevage de volailles et lapins). Le nom même de la commune vient de selva, la forêt; la mention «de Touraine» est de 1920. Au nord de l’Amasse, le plateau est davantage cultivé; manoir du Feuillet (XVIe). Auprès du village, élevage de volailles Galor (50 sal.), spécialiste de pintadeaux depuis 1959, passé au groupe angevin Grimaud en 2013. Saint-Règle (620 hab., 649 ha dont 154 de bois) est plus proche d’Amboise dans la même vallée de l’Amasse. Son territoire se limite à des méandres encaissés et à d’étroites portions de plateau qui les flanquent; l’habitat s’étire du côté sud-est, complété à l’ouest par le château et le moulin des Arpentis et, sur le plateau dominant la Verrerie et l’arc de la Côte Chaude, par les hameaux de Thomeaux. La commune a gagné 270 hab. depuis 1999 (+77%). Lussault-sur-Loire (800 Lussaudiens, 936 ha dont 351 de bois), sur la rive gauche de la Loire mais en aval d’Amboise à 4 km, a un nom qui semble issu du gaulois uxello désignant une hauteur habitée; il a été allongé en 1936, bien que la commune fût la seule en France de ce nom. Le finage, boisé au sud par la Forêt d’Amboise, contient une centaine d’hectares de vignes à l’ouest, au contact de Montlouis autour des châteaux de Pintray (XVIIe), de Cray (XVIIe remanié) et de Montjoie (XIXe). Lussault avait 390 hab. en 1968; elle en a gagné 100 depuis 1999. L’habitat s’est accru dans les vallons qui descendent vers la Loire, dont la Vallée de la Coudre et la Vallée des Ombres. La plaine de rive gauche de la Loire est ici fort étroite; les îles de la Grange et de Montjoie, étroites aussi, sont partagées avec Noizay. Lussault se distingue par l’Aquarium de Touraine, passé du groupe Durand-Allizé au groupe Grévin puis à la Compagnie des Alpes, enfin au groupe Looping (HIG Capital); il serait le plus grand d’Europe hors des rivages maritimes, fort de 53 bassins (poissons européens et exotiques) et il reçoit plus de 100 000 visiteurs par an; le parc des Mini-Châteaux d’Amboise appartient au même groupe. Sur la rive droite de la Loire, les villages se tiennent au pied du coteau, à l’exception des quartiers urbains de Nazelles-Négron. La Cisse longe ce coteau longtemps avant de rejoindre la Loire. Noizay (1 160 Noizéens, 1 747 ha dont 184 de bois) est face à Lussault; son nom désignait des noyers (Nucaretum). La commune cultive 184 ha de vigne sur le plateau, dans le prolongement du vignoble de Vouvray-Vernou. Le village même est petit, l’habitat s’alignant tout le long du coteau et dans les vallons qui l’indentent. En son centre est un château du XVIe, aménagé en hôtellerie (20 sal.), avec jardin protégé; église en partie du XIe; le Coteau des Verrons et la Rochère prolongent l’habitat vers l’ouest. La rive droite de la Loire, que suit la D952 sur la levée, a fixé quelques maisons et hameaux, des serres au Gros Ormeau. La grande île du Chapeau Bas est reliée à la rive; sablières de l’étang de l’Archevêque. Au milieu de la plaine passe la voie ferrée Bordeaux-Paris. Francis Poulenc (1899-1963) posséda à Noizay dès 1927 le domaine du Grand Coteau, où il composa une grande partie de son œuvre; l’Académie Francis Poulenc (qui siège à Tours) organise des «masterclasses» et un festival annuel de mélodie française en Touraine. Un peu plus à l’est sur le coteau, le manoir d’Anzan est des XIVe, XVIIe et XIXe. La population est stable depuis 1999. Pocé-sur-Cisse (1 710 Pocéens, 1 061 ha dont 152 de bois) est au débouché de la vallée encaissée de la Remberge, à 3 km au nord d’Amboise. Pocé, sur-Cisse depuis 1920, est née d’un village de vignerons en partie troglodytique qui dépendait jadis de Saint-Ouen-les-Vignes. La commune a plusieurs manoirs, et un gros château du xve, qui a accueilli jadis une fonderie d’art, a été restauré au XXe, avec parc et jardin d’agrément, et abrite un orphelinat. Le manoir troubadour de Bellecour (XIXe) est juste à l’ouest du village, le château de Launay (XVIIIe et XIXe) à l’est. Le château de Fourchette (XVIIIe), au pied du coteau à l’est, a un autre jardin d’agrément avec pigeonnier; il a acquis quelque célébrité depuis son achat par le chanteur Mick Jagger, qui y réside. Le plateau, de part et d’autre de la Remberge, porte une soixantaine d’hectares de vignes. Dans la plaine, en continuité avec l’urbanisation de Nazelles-Négron et à la limite de l’espace bâti amboisien, ont pris place un centre commercial avec un Intermarché (50 sal.) et un Bricomarché (40 sal.), une zone d’activité accueillant l’imprimerie de liasses Iconex ex-NCR (70 sal., états-unien), et surtout une usine pharmaceutique connue pour la production de Viagra (lequel toutefois n’assure que 15% de l’activité) mais dont l’avenir est incertain; Pfizer a fermé son laboratoire de recherche puis a cédé l’usine en 2014 au façonnier sous-traitant Fareva, originaire de Tournon-sur-Rhône (510 emplois en 2015); installations thermique Mangeant (30 sal.). À l’est, près du hameau des Fougerets, la commune accueille un échangeur de la D92 du bord de Loire et de la D31, qui emprunte le viaduc routier d’Amboise (pont Michel-Debré) et longe la limite orientale de la commune. Les vergers sont nombreux; élevage de pintadeaux à la ferme de la Pouletterie au NE, qui propose aussi des chambres d’hôtes. La commune avait 1 400 hab. en 1886, seulement 900 vers 1954. Elle en a gagné 100 après 1999. Limeray (1 330 Limeriens, 1 439 ha dont 63 de bois) fait suite à l’est. Le village est au pied du coteau, à 7 km ENE d’Amboise, au débouché du vallon dit Rue d’Enfer où se glisse l’habitat; église du XIIe, ancien palais de justice du XIVe, manoir d’Avisé (XVe), jardin d’agrément protégé de l’ancienne abbaye de Moncé (château du XIXe), maisons troglodytes. La Cisse traverse la commune non loin du coteau. Très viticole, la commune affiche 274 ha de vignes et une cave coopérative (Cellier Léonard de Vinci, 6 500 hl pour 130 ha); village fleuri (une fleur), camping du Jardin Botanique (trois étoiles). Elle a 370 hab. de plus qu’en 1999 (+39%). Cangey (1 090 Cangéens, 2 298 ha dont 374 de bois), en amont à 2 km, est également au pied du coteau de Loire au débouché d’un vallon. Sa population augmente, gagnant 310 hab. depuis 1999 (+40%), en pavillons épars près du rebord du plateau. Le village a une église inscrite des XIe-XIIe et XVIe-XVIIe, un château du XVIIe. Son territoire s’étend assez loin vers le nord sur le plateau céréalier, mais porte 71 ha de vignes au-dessus du village. Tout au nord, le hameau de Fleuray fut le centre d’une ancienne commune, réunie à Cangey en 1822. Cangey a de gros élevages de porcs, de bovins et surtout de canards (Moulin de Lée) avec production de foies gras. Un mégalithe calcaire dit Pierre de David subsiste près du Moulin de Lée, à l’est, Lée désignant probablement à l’origine «la pierre», ou «la large pierre». Au sud, la plaine de la Loire s’étend sur 700 m de large et 1 700 m de long, traversée par la Cisse, la voie ferrée et la D952 qui court sur la levée. Saint-Ouen-les-Vignes (1 040 Audoniens, 1 855 ha dont 230 de bois) est dans la vallée encaissée de la Remberge, 3 km au nord de Pocé. Le village a une église des XIe et XVIe à caquetoir, classée, un étang avec espace de loisirs, et un château du XVIIe avec parc, qui accueille un centre de vacances des Hauts-de-Seine (120 places). La voie rapide D31 traverse la commune à l’est sur le plateau, frôlant le château du Buisson (XIXe, grand parc), le hameau de la Hargandière et le site médiéval de la Châtre, dont le nom même évoque un ancien castrum mais médiéval, cerné de douves. Saint-Ouen n’a qu’une vingtaine d’hectares de vignes, ce qui n’a pas empêché de les ajouter à son nom en 1920; au IXe siècle, le nom était Le Pin. La population était de moins de 500 hab. en 1968 et croît depuis (+80 hab. après 1999); plusieurs lotissements sont apparus aux abords du village et côté sud, vers Pocé. Montreuil-en-Touraine (850 Montreuillois, 2 509 ha dont 556 de bois) est à 10 km NNO d’Amboise; le TGV Atlantique traverse la commune à l’ouest du village. Le bourg a un château des XVe-XVIe; exploitation maraîchère et serres des Jardins de Contrat à Roucheux, à l’ouest, hameaux de la Fontenelle à l’est et de Pierre Bise au NE, où le territoire est bordé par des bois. Le nom était seulement Montreuil jusqu’en 1961; il a le pour origine Monasteriolum, petit monastère. La commune n’avait plus que 340 hab. en 1975 et croît depuis, gagnant 200 hab. après 1999 (+31%). Neuillé-le-Lierre (800 Novilaciens, 1 663 ha dont 270 de bois) est la commune la plus septentrionale, déjà hors du vignoble (5 ha de vignes); elle a une église inscrite des XIe-XIIe. Sa population augmente depuis 1975 (370 hab.) et s’est accrue de 210 hab. depuis 1999 (+36%). Neuillé indique en principe une fondation nouvelle, mais Lierre est très discuté, venant peut-être d’une ancienne désignation de la Brenne. Le territoire est très étiré du SO au NE, de part et d’autre de sa large vallée; le village est sur le coteau de droite. L’A10 traverse le finage à l’ouest et au nord, la LGV au nord-est près des hameaux du Morier et de l’étang de la Fosse aux Cercles; château de Bourot (XIXe) au sud-ouest du village. |