(10 540 Larichois, 817 ha) est la principale commune de banlieue occidentale de Tours dans l’étroit interfluve entre Loire et Cher, membre de la Métropole de Tours Val de Loire (Tours Métropole Val de Loire). Le nom semble venir de son ancienne église Notre-Dame-la-Pauvre (Xe siècle), devenue la Riche après sa reconstruction généreuse au XIIe siècle — mais qui est dans la commune de Tours. La Riche contient au sud ce qui reste de l’ancien château royal de Plessis-lès-Tours (XVe, en brique et pierre), qui succéda à un autre château royal dit de Montils-lès-Tours; il abrite un théâtre (compagnie Cano Lopez). Au nord, le prieuré de Saint-Cosme associe des restes du XIe au XVe, le souvenir et le tombeau de Ronsard, qui en fut le prieur de 1565 à sa mort en 1585; il avait une superbe roseraie, disparue en raison de travaux archéologiques et d’une refonte complète du site, achevée en 2015. Le Plessis et Saint-Cosme sont deux fleurons historiques de l’agglomération tourangelle. La rocade ouest de Tours traverse la commune du sud au nord et y offre deux échangeurs. À l’est, l’espace est entièrement urbanisé. La limite orientale s’appuie sur le Jardin botanique de Tours et l’ancienne rivière Sainte-Anne qui reliait le Cher à la Loire; le manoir de la Rabaterie (XVe) est en bordure du jardin. Au sud, entre la rocade et les voies ferrées qui divergent vers Le Mans et vers Saumur-Nantes, ont pris place un hypermarché Casino (160 salariés) assorti d’une galerie marchande, un complexe sportif avec piscine (Carré d’Ô) et des jardins familiaux. La partie occidentale, étroite et étirée entre Cher et Loire, porte des cultures maraîchères, un habitat pavillonnaire le long des routes sur levées, une gare de fret avec triage et parc d’activités des Pavillons, et une grande déchetterie de l’agglomération tourangelle (la Grange David, 30 sal.), entourée d’autres jardins familiaux et de plusieurs entreprises de traitements de déchets et d’épaves; hameau de Port Cordon au bord du Cher. Les rives de la Loire, au nord, sont très indécises, fluctuant au pied de la longue levée que couronne la D88; des constructions spontanées sur les Îles Noires ont été effacées, au profit de jardins familiaux, en raison des risques d’inondation. La ville de La Riche a été très bombardée en 1944 et son architecture est assez hétéroclite, mêlant pavillons, cités ouvrières anciennes, immeubles récents de tous niveaux. Elle a obtenu le label ville fleurie (une fleur). Le quartier Niqueux-Bruère, en pleine ville, est classé zone urbaine sensible (860 hab.), et le Petit-Plessis, au sud, comme quartier prioritaire de la politique de la ville. La Riche abrite une maison de retraite (Korian Medica, 55 sal.) au Doyenné du Plessis et un institut de recherches sur la santé (IRSA, Institut interrégional pour la santé, 140 sal.), ainsi qu’une extension de l’hôpital Bretonneau de Tours (Faculté de Médecine, bâtiment André-Gouazé, au sud-est), mais n’a pas d’établissement d’enseignement secondaire. La Pléiade est une belle salle de spectacle de 300 places non loin de Saint-Cosme; médiathèque au centre. La commune accueille plusieurs entreprises industrielles, dont les traverses de béton armé Sateba Vagneux (45 sal.), de nombreux ateliers et négoces, dont les supermarchés U (50 sal.) et Lidl en centre-ville. La Riche a atteint 4 000 hab. en 1936, 7 000 en 1980, et poursuit sa croissance; elle a gagné 1 880 hab. depuis 1999. |