vaste plaine de piémont au pied des Alpes, entre le cours supérieur du Rhône et celui de l’Isère. Son assise est formée par les empilements des terrains molassiques miocènes du piémont alpin. Elle est accidentée en surface par une multitude de collines, modelées dans les moraines et les alluvions déchargées au pied de la montagne par les glaciers du Rhône et de l’Isère et par les torrents, dans un dédale de bourrelets, de terrasses, de vallées mortes et d’anciens méandres. Les anciens cours d’eau ont pu y déblayer d’assez larges plaines, comme celle de Bièvre-Valloire à l’ouest de la cluse de Grenoble. Les plages de bons sols alluviaux ou dérivés de limons éoliens (lœss) y alternent avec des épandages de galets, des fonds marécageux et même lacustres; de la sorte, les formes de l’agriculture sont extrêmement variées, allant des espaces délaissés en bois ou landes à de grasses prairies, et à des formes très intensives orientées vers les vergers ou vers le maïs. Lyon et Grenoble y ont diffusé de multiples formes d’industrie. Vienne et Bourgoin-Jallieu en sont les principales agglomérations. Les circulations se concentrent sur l’axe Lyon-Bourgoin, qui diverge vers l’est et le sud en direction de Chambéry et de Grenoble; au sud, l’axe Valence-Grenoble par Romans est à la limite sud du Bas-Dauphiné. Les principaux sous-ensembles ruraux sont au sud le Chambaran, au centre la plaine de Bièvre et Valloire, puis le plateau de Bonnevaux qui la borde au nord, et vers le nord les Terres Froides et l’«île» Crémieu. Tout le nord-ouest, jusqu’à une quarantaine de kilomètres de Lyon, est intensément urbanisé autour des pôles de Vienne, de Bourgoin-Jallieu, de la ville nouvelle de L’Isle-d’Abeau et de Satolas, et des grandes banlieues de Lyon. À l’est et au sud, Voiron et Romans-sur-Isère sont deux autres pôles de diffusion urbaine. Le relief de ce piémont monte haut vers l’est: il dépasse 800 m d’altitude au nord de Voiron, autour du lac de Paladru. |