rivière des Alpes, longue de 286 km. Elle naît près de la frontière d’Italie sous la Grande Aiguille Rousse, où subsiste le glacier des Sources de l’Isère. Elle coule vers l’ouest dans la commune de Val-d’Isère, puis vers le nord-ouest après le village, s’enfonce dans les gorges de la Daille et alimente le lac de Tignes. Elle passe à Villaroger, Montvalezan, Séez et Bourg-Saint-Maurice, où elle accueille à droite le Versoyen. Elle se dirige ensuite vers le sud-ouest par Mâcot-la-Plagne et Aime, jusqu’à Moûtiers où elle reçoit conjointement sur sa gauche les Dorons de Bozel et des Allues, puis des Belleville. Elle reprend alors une direction SE-NO par Aigueblanche et La Bâthie jusqu’à Albertville où elle est rejointe à droite par l’Arly. Elle change à nouveau de direction et suit vers le sud-ouest la grande trouée de la Combe de Savoie et du Grésivaudan entre Alpes et Préalpes. Sur la rive gauche, elle accueille l’Arc à Saint-Pierre-d’Albigny, puis la Bréda à Pontcharra. Elle traverse Grenoble où elle reçoit, à gauche encore, le Drac. Puis elle s’oriente vers le NO en empruntant la cluse de Grenoble, jadis calibrée par son glacier; elle y reçoit à gauche le Furon, qui descend du Vercors. Après Voreppe, elle contourne la pointe du Vercors et revient vers le sud-ouest le long du massif. Elle passe à Saint-Marcellin et reçoit à droite quelques menues rivières du Chambaran comme la Fure, à gauche la Bourne grossie de la Vernaison (Saint-Nazaire-en-Royans). Elle quitte ensuite complètement la montagne et file vers l’ouest par Romans-sur-Isère après avoir accueilli le Furand et la Joyeuse rive droite, puis par Châteauneuf-sur-Isère où elle reçoit à droite l’Herbasse, et rejoint le Rhône en amont de Bourg-lès-Valence. Le bassin-versant de l’Isère est d’environ 11 000 km2. Son module est de 330 m3/s, mais le débit est très variable, selon la fonte des neiges et les précipitations; on a pu enregistrer plus de 2 000 m3/s en septembre 1960. La lame d’eau écoulée est de près de 900 mm, ce qui représente un débit spécifique d’environ 30 l/s/km2, plus que la moyenne du bassin rhodanien en raison des fortes précipitations reçues par les pays savoyards. Le col de l’Iseran (2 764 m), dont le nom est proche de celui de la rivière, est près de sa source à Val-d’Isère et met en communication les hautes vallées de l’Arc et de l’Isère. Le nom Isère dérive d’un très ancien hydronyme pré-indo-européen que l’on trouve dans d’autres noms de rivières comme Isar. Le bassin montagnard de l’Isère se nomme Tarentaise. La rivière a donné son nom à un département. et aux intercommunalités Bièvre Isère, Porte de l’Isère, Saint-Marcellin Vercors Isère (Isère), Arlysère (Savoie). |