massif des Préalpes du Nord en Isère et Drôme; il forme un lourd plateau accidenté de 60 km nord-sud et 40 km ouest-est, et d’environ 1 300 km2, armé par la carapace de calcaire urgonien. Il domine par de puissants escarpements les pays de la Drôme au sud, le Trièves, Grenoble et la cluse de Grenoble à l’est, la vallée de l’Isère et les étendues du piémont du Bas-Dauphiné au nord et à l’ouest. Les plateaux se tiennent principalement vers 1 200 m d’altitude, mais les lignes de crête qui les rehaussent montent au-delà de 2 000 m et atteignent 2 341 m au Grand Veymont. Dans l’ensemble, le relief s’élève vers l’est mais présente une alternance de plis orientés nord-sud, associant de larges vals et des monts plus étroits; il est profondément taraudé par le karst et défoncé par les profondes reculées de la Bourne et de la Vernaison. Opposant son puissant relief aux vents dominants d’ouest, le Vercors est très arrosé et passablement enneigé. La forêt y occupe une grande place, et a pu abriter les maquis de la Résistance, qui s’y sont particulièrement illustrés — et ont subi les destructions de l’occupant, surtout à Vassieux. Outre la spéléologie et les sports nautiques de torrents, le Vercors est bien équipé pour les sports de neige, presque chaque commune de montagne ayant sa ou même ses stations de ski alpin et nordique. Le Vercors est une traditionnelle montagne d’élevage bovin, orienté surtout vers le lait,; mais les élevages pour les loisirs (chiens et chevaux) s’y remarquent parfois plus que les troupeaux bovins traditionnels. Le prestige acquis par le Vercors lors de la dernière guerre a été récupéré en partie par des communes qui ne s’y situent que très partiellement, comme Gresse, commune du Trièves qui a obtenu d’en utiliser le nom en 1954. La partie la plus septentrionale, très haut bassin isérois entre la bordure orientale et la crête de Méaudre, a porté le nom de Quatre Montagnes, ou Montagne de Lans, autour d’Autrans, Lans-en-Vercors, Villard-de-Lans et Méaudre; Lans n’est «en Vercors» que depuis 1947. On en distingue éventuellement aussi le Haut Plateau, prolongé en pointe au sud-est jusqu’au-delà de la latitude de Die et sur lequel ont été calquées les limites de la réserve naturelle des Hauts Plateaux du Vercors, sur 16 600 ha. Il arrive en outre que l’on distingue au nord-ouest un petit pays des Coulmes, dont le nom demeure dans la forêt domaniale des Coulmes à Presles, Rencurel et Malleval; il domine le pays de Royans, en contrebas, dans l’échancrure où se rejoignent la Bourne, la Vernaison, la Lyonne et l’Isère. Sa «maison» est à Villard-de-Lans. Le parc naturel régional du Vercors a été créé en 1970 et, assez généreusement dessiné, s’étend sur 186 000 ha dans les deux départements, dont 100 000 de forêts et 32 000 ha de surface agricole. Il déborde ainsi assez largement du massif montagneux proprement dit, englobant 79 communes, habitées par 37 000 personnes. L’accueil est évalué à 80 000 lits, en partie dans plus de 100 centres de vacances. Son siège est à Lans-en-Vercors. Son organisation reprend les divisions traditionnelles du Vercors en Quatre-Montagnes, Coulmes, Vercors Drômois, auxquelles il ajoute sur les bordures le Royans, le Diois, le Trièves et la Garvanne. Ses principaux lieux de visite aménagés sont le Musée de la Préhistoire et le Mémorial-musée de la Résistance de Vassieux-en-Vercors, les grottes de Choranche; Maison du patrimoine à Villard-de-Lans. La communauté de communes Royans-Vercors est un groupement intercommunal du département de la Drôme siégeant à Saint-Jean-en-Royans (18 communes, 9 500 hab.). La communauté de communes Saint-Marcellin Vercors Isère est un groupement de l’Isère siégeant à Saint-Marcellin (47 communes, 44 300 hab.). La communauté de communes du Massif du Vercors, toute en Isère, a 6 communes et 11 800 hab. et siège à Villard-de-Lans. |