contrée de la Grande Lande autour de Labrit (Landes); mais le fief d’Albret a été peu à peu étendu, jusqu’à occuper presque toute la superficie des Landes actuelles et une partie du Lot-et-Garonne. Son chef-lieu fut d’ailleurs longtemps Nérac, où s’affairait toute une cour, sous l’autorité d’une famille ambitieuse qui a bataillé contre les Anglais, a choisi la religion réformée, est devenue titulaire du royaume de Navarre et a fourni un roi à la France: Henri IV. Il existe une communauté de communes du Val d’Albret (16 communes, 17 500 hab.) qui a son siège à Nérac et réunit les communes de la basse vallée de la Baïse en Lot-et-Garonne. Mais le nom d’Albret ne figure pas dans les intercommunalités des Landes. Son origine reste discutée; certains y ont vu un lapin, Labrit ayant jadis été écrit sous la forme latine Leporetum; il se rattache plus probablement à la famille des noms évoquant des landes et buissons, comme La Brède en Gironde. Les Albret. La première mention de la famille d’Albret remonte aux environs de 1050 et à Amanieu Ier. Elle a eu dans ses possessions des terres lointaines, jusqu’à Dreux, puis étendit son autorité sur le Périgord et Limoges au 15e s. D’heureux mariages ont encore agrandi le domaine: en 1484 Jean III d’Albret épouse Catherine de Foix, qui lui apporte d’un coup le royaume de Navarre (en fait il ne s’agissait que de la Basse-Navarre, de ce côté-ci des Pyrénées), la vicomté de Béarn, la Bigorre et le comté de Foix. En 1527, Henri II d’Angoulême épouse Marguerite d’Angoulême, sœur de François Ier, qui possédait le comté d’Armagnac. Puis c’est Jeanne III d’Albret (reine de Navarre de 1555 à 1572) qui épouse en 1548 Antoine de Bourbon, ce qui fera de leur fils, le futur Henri IV, un prétendant légitime au royaume de France. |