contrée située entre Cher et Loire, à l’intérieur du grand coude que la Loire dessine vers Orléans, dans les départements du Loiret, du Loir-et-Cher et du Cher. Les habitants sont les Solognots. L’abondance d’épandages de sables éocènes à concrétions ferrugineuses et terres acides en a fait longtemps un pays de landes, bois et étangs, réputé pauvre et même insalubre, dans l’environnement immédiat des grands châteaux de la Loire. Ses 500 000 ha furent un domaine de chasses royales et seigneuriales, de pauvre métayage et de braconnage. Au Moyen Âge, quelques communautés et des abbayes avaient assaini, drainé, redessiné des étangs, ouvert des clairières aux terres amendées. Mais la guerre de Cent Ans et ses suites ont ruiné le pays, laissé aux grands domaines de chasse. C’est dans la seconde moitié du 19e siècle que les travaux d’amélioration, drainage, amendements et enrésinement ont été entrepris à meilleure échelle, et coordonnés. Quelques investisseurs bourgeois, chefs d’entreprises, y ont mis du leur. Les problèmes posés par la coexistence de l’agriculture avec les propriétés de chasse et de prestige ont toutefois subsisté. De ce fait la Sologne n’a jamais été très peuplée et ses villes restent chétives; les greffes urbaines comme celle de l’industrie à Romorantin ont rarement bien pris. Le temps des loisirs, néanmoins, offre çà et là des perspectives: proximité des grands châteaux, besoin de «verdure», châteaux transformés en centres d’accueil et colonies de vacances, bases de loisirs nautiques, parcs animaliers offrent des solutions locales. Du côté d’Orléans bien des villages accueillent des lotissements périurbains. Et, vers l’ouest, les horizons s’élargissent, les champs cultivés s’étendent tandis que la vigne s’accroche à ses appellations. Cette Sologne blésoise, dite aussi Sologne viticole dans la liste des régions agricoles de la région Centre, a déjà des airs de Touraine. Un musée de Sologne se visite à Romorantin. Plusieurs intercommunalités ont adopté le nom de Sologne. La communauté de communes Cœur de Sologne, à l’est du Loir-et-Cher, réunit 6 communes et 10 700 hab. autour de Lamotte-Beuvron, commune-siège. La communauté de communes de la Sologne des Étangs est un groupement intercommunal du Loir-et-Cher à l’est de Blois, qui associe 11 communes et 8 000 hab. autour de Neung-sur-Beuvron. La communauté de communes de la Sologne des Rivières, également en Loir-et-Cher, rassemble 8 communes et 12 100 hab. autour de Salbris. |