(19 780 Ponots, 1 679 ha) est la préfecture du département de la Haute-Loire, à 630 m, proche du cours de la Loire mais dans la vallée de la Borne. Incontestable centre du Velay, Le Puy n’est pas l’ancienne capitale des Vellaves, qui se situait à Saint-Paulien un peu au nord, ni une ville de fleuve puisqu’un peu à l’écart de la Loire. Déjà lieu de cultes préromains, elle est née de sanctuaires et de pèlerinages à partir d’une vierge noire ramenée des croisades; ce serait le 7e site français de pèlerinage (700 000 pèlerins par an). La ville a profité de son étrange site: un petit bassin en forme de limagne marneuse, mais entouré et hérissé de buttes volcaniques et de hardis rochers, qui correspondent à des culots de brèches volcaniques, plus rarement de laves, dégagés par l’érosion (les sucs). Les évêques eurent le titre de comtes, et dirigèrent longtemps la vie locale. La vieille ville est un peu écrasée par la cité épiscopale campée autour de la puissante cathédrale de laves polychromes, elle-même dominée par le rocher Corneille, et dont le cloître et le trésor attirent les visiteurs. Au nord de l’ellipse centrale, dominant la vallée de la Borne, le rocher Aiguille, en forme de doigt, est couronné par une chapelle romane. À l’opposé, au sud, la vieille ville est prolongée hors les murs, en contrebas, par la vaste esplanade du Breuil avec jardins, musée et préfecture; parc paysagé Henri Vinay (4 ha) en ville. Les habitations se coulent dans ce site accidenté, dont les vallons ont brui des tanneries et des tissages. La ville s’était donné une spécialité de dentelles, qui mobilisait les temps libres des montagnardes d’alentour. Elle est néanmoins aujourd’hui principalement un centre d’administration, de services et de tourisme, fleurie (trois fleurs); trois lycées et deux collèges publics, trois collèges et trois lycées privés, un lycée agricole partagé avec Yssingeaux, quelques éléments universitaires publics et privés (formation de professeurs et IUT, Institut catholique des sciences de la vie et de la terre), une école supérieure européenne de packaging (ESEPAC) formant des spécialistes de l’emballage; centre hospitalier général et spécialisé (414 lits), clinique (Bon Secours, 80 sal.), centre pour enfants inadaptés, institut pour déficients auditifs; maison d’arrêt. Outre le musée Crozatier, polyvalent, la ville a un centre d’enseignement de la dentelle (atelier-conservatoire), l’Espace Pagès qui rappelle les mérites de la « verveine du Velay» et une maison de la lentille verte du Puy, spécialité agricole et culinaire des environs. Le rayonnement du Puy est toutefois limité par la topographie même: hors de l’incommode vallée de la Loire, on n’y accède que par des cols routiers à plus de 1 000 m. La ville a un journal (L’Éveil de la Haute-Loire, 50 sal.), Les ateliers industriels sont de petite taille au Puy même sauf les Tanneries du Puy (140 sal.); ciergerie ND de France (35 sal.), menuiserie Chapuis (60 sal.). La ville a un supermarché Casino (35 sal.) et un magasin Decathlon (345 sal.); nettoyage Alizé (55 sal.), travail temporaire Manpower (160 sal.), Randstad (150 sal.), Adecco (130 sal.), Start People (65 sal.); transports par cars Schmitt (55 sal.); La Poste (140 sal.). Le Puy est à la tête d’un petit bassin équipé de zones industrielles, d’où émergent l’usine des pneus Michelin de Blavozy et quelques établissements à Espaly-Saint-Marcel, Chadrac, Brives-Charensac, Saint-Germain-Laprade; il est parfois difficile de faire la part de la préfecture et des banlieues dans les emplois. Le Puy anime une communauté d’agglomération du Puy-en-Velay, forte de 72 communes et 82 700 hab. La population est en recul: après avoir culminé à 26 600 hab. en 1975, elle a encore baissé de 2 230 hab., un dixième, après 1999. L’arrondissement du Puy a 90 700 hab. (96 300 en 1990), 102 communes et 193 100 ha; il a cédé en 2007 à l’arrondissement de Brioude le canton de Saugues. Le Puy a quatre nouveaux cantons à son nom, totalisant 14 communes et 48 850 hab. |