(16 010 Bauloist, 2 219 ha) est un ancien chef-lieu de canton de Loire-Atlantique, à 6 km SE de Guérande et 14 km à l’ouest de Saint-Nazaire, en Cap-Atlantique. La grande plage de Loire-Atlantique occupe un espace qui fut longtemps assez vide entre les vieux ports du Pouliguen et de Pornichet. Baule (ou bôle) est le terme local pour les étendues littorales salées à végétation spécifique. La Baule ne fut d’abord qu’un lieu-dit. Il existait un petit village d’Escoublac, enseveli sous les sables des dunes à partir de 1786 et refait ensuite un peu plus loin. La commune se nommait Escoublac jusqu’en 1962 et n’a pris qu’alors son nom actuel. Des plantations de pins furent lancées pour fixer les sables sous la Restauration et sous le Second Empire, couvrant 720 ha vers 1883. Alors que Le Pouliguen et Pornichet avaient commencé à bénéficier modérément de la vogue des bains de mer à partir de 1840, c’est l’arrivée du chemin de fer au bourg d’Escoublac en 1879 qui déclencha l’occupation de l’intervalle, en suscitant les lotissements de la société des Dunes et de la Société Benoît plus à l’ouest; apparut ensuite un «Institut marin pour le traitement des enfants malades de familles riches» (sic) en 1895, rapidement transformé en palace sous le nom de Royal. La commune a eu 1 200 hab. en 1876 puis est passée à 2 000 vers 1900, 6 000 dans les années 1930. La Baule avait été choisie comme station de prestige pour les bourgeoisies nantaise et parisienne, et chercha à le rester. Un nouveau lotissement de prestige fut lancé à l’est en 1921, sous le nom de la Baule-les-Pins. Mais la station subit la crise de 1929 et dut ensuite se diversifier, et se densifier, passant au moins en partie au tourisme de masse. Les destructions de Saint-Nazaire ont fait faire un bond à la population, qui était de 15 200 hab. en 1946, réduite à 13 000 en 1962, et qui a augmenté lentement depuis; elle s’est abaissée de 400 hab. depuis 1999. Cette évolution laisse la station divisée en quartiers bien distincts. Au milieu, près de la gare, se trouve le centre administratif et commerçant. À l’ouest près de la plage, le quartier de luxe de la Belle Époque, très marqué par le groupe Lucien Barrière, avec les grands hôtels en partie transformés en immeubles d’appartements (L’Hermitage, le Royal, le Castel Marie Louise), le casino (70 sal.), complétés en 1987 par le Palais des congrès en arrière; près de l’étier du Pouliguen, le quartier tranquille et bourgeois de la plage Benoît. Tout à l’est, La Baule-les-Pins forme un autre quartier recherché autour de son plan rayonnant autour de la place des Palmiers, du bois d’Escoublac et du parc des Dryades, et d’autres hôtels de luxe (Bellevue, Majestic, etc.). L’ensemble tient un front de mer de 6 km en arc de cercle sur le rivage de la baie du Pouliguen, nom ancien et officiel trop souvent remplacé à présent par «baie de La Baule». L’aérodrome de La Baule-Escoublac, équipé d’une piste revêtue de 950 m et doté d’un aéroclub actif, est au ras de la ville, accompagné d’un musée (Mapica, c’est-à-dire Musée aéronautique Presqu’île Côte d’Amour…) mais le golf a été déplacé à Saint-André-des-Eaux; des projets de seconde piste ont attiré de vives protestations de riverains… La grande rocade à quatre voies de Saint-Nazaire à Guérande passe au nord de la partie urbanisée; mais, au-delà, la commune tient encore une bande de 2 km de large sur 6 de long, intégrée au parc régional de Brière, où l’habitat se disperse. Au NO, La Baule est limitée par le marais de Guérande et l’étier du Pouliguen, refuge de bateaux de plaisance; le principal port de plaisance est toutefois à Pornichet. La ville a deux collèges et un lycée publics, un collège privé, une polyclinique privée de 120 lits; la thalassothérapie de l’hôtel Royal du groupe Barrière (110 sal.) et une autre thalasso du SITH (75 sal.); et abondance de restaurants, magasins et agences immobilières. Dans le domaine hôtelier domine l’Immobilière Touristique et Hôtelière (SITH) du groupe L. Barrière, dont l’hôtel Hermitage emploie 80 personnes, le Castel Marie-Louise 30 et les bureaux du groupe 45 sal. Dans les autres sociétés, l’hôtel Mercure Majestic a 35 sal., le Saint-Christophe (NCC) 25, le groupe La Croisette (40 sal. à Ker Beach et 25 aux Pins), Mastance (la Villa) 35; maisons de vacances Villages Club du Soleil (30 sal.). La Baule a aussi un centre de soins dans l’ancienne polyclinique de la Forêt et un institut médico-éducatif, des résidences de retraite comme les Corallines (Medica, 65 sal.) ou Quiétus (45 sal.); peinture Ricordel (35 sal.), espaces verts Morisseau Racine Carrée (25 sal.), nettoyage Impec (90 sal.), gardiennage Corpus (25 sal.), pâtisserie Roussel (30 sal.), boulangerie Châtellier (25 sal.), aide à domicile Littoner (25 sal.); service des eaux de la Saur (130 sal.) et de la Sepig (65 sal.), enlèvement d’ordures Coved (25 sal.), gaz Engie (65 sal.); La Poste (85 sal.); gestion de spectacles SPL (45 sal.). La Baule a 25 hôtels (plus de 1 000 chambres) dont 3 de luxe (350 chambres), cinq campings (1 000 places) dont un de luxe (230 places), 12 400 résidences secondaires (9 400 résidences principales). Ancien fief d’Olivier Guichard (1920-2004) qui en fut le maire de 1971 à 1995, la ville est le siège de la communauté d’agglomération de la Presqu’île de Guérande-Atlantique, devenue Cap-Atlantique, qui réunit 15 communes et 71 300 hab. des trois cantons de La Baule, Guérande et Le Croisic. Elle est aussi le bureau du nouveau canton de La Baule-Escoublac (6 communes, 43 900 hab. |