(4 120 Croisicais, 450 ha) est un ancien chef-lieu de canton de Loire-Atlantique dans la communauté Cap-Atlantique, 25 km à l’ouest de Saint-Nazaire, 11 km au SO de Guérande. La commune occupe la moitié occidentale de l’ancienne île de Batz, entre sa partie étranglée nommée la Barrière et la pointe du Croisic, qui ferme au sud la baie du Croisic, soit sur moins de 4 km. Le centre-ville est à l’abri des vents sur la côte nord qui donne sur le Grand Traict, face à la pointe de Pen Bron qui ferme les marais de Guérande. Le site fut fortifié en 1355, mais le château rasé en 1597; la pêche lointaine fit un temps la fortune du port, qui reçut aussi une faïencerie au 16e s. Mais au 19e s., la progression de La Turballe a lentement détrôné Le Croisic, en dépit de nouveaux aménagements portuaires, tandis que l’arrivée du chemin de fer en 1879 commençait à amener des amateurs de rivages, surtout nantais. La pêche a un peu repris, complétée par la conchyliculture, apparue dès 1863. La criée a été rénovée et la cinquantaine de bateaux du port se spécialisent dans les espèces chères: sur 2 600 t de prises annuelles, viennent en tête les langoustines (370), les seiches (300), les soles (230), les araignées de mer (180), les merlus (160), les coquilles saint-jacques (120) et les crabes (115): un tout autre monde que La Turballe. Le port de plaisance est équipé pour 360 places. Le centre-ville a de belles maisons anciennes et un musée naval. Au SE du centre-ville, se trouvent la gare et un curieux monticule aménagé en parc et dit Mont-Esprit, déformation de «Lest pris», résultat de l’entassement des dépôts de lest des bateaux. Au NO du centre-ville, se trouvent la criée et le parc-promenade du mont Lénigo, ainsi que le grand aquarium dit Océarium et un centre héliomarin et hôpital privé, face à celui de Pen Bron. Le rivage méridional, plus élevé, appartient à la «Côte sauvage» et il est dominé à la pointe du Croisic par l’ancien fort Hikéric. Tout à l’est à la Barrière, la chapelle flamboyante du Crucifix est très décorée (16e s.). Le Croisic a quelques ateliers, dont Polyway (40 sal., réparation navale et plastiques), un Intermarché (50 sal.). La commune abrite un hôpital local public (30 lits), un village de vacances et un équipement hôtelier assez complet avec 7 hôtels (110 chambres) dont le Grand Hôtel de l’Océan (45 sal.) et 4 campings (600 places); un Intermarché (50 sal.), plastiques Polyway (35 sal.); elle enregistre 3 200 résidences secondaires (2 150 résidences principales). Elle avait 2 500 hab. en 1851 et à peu près autant entre 1900 et 1936 puis elle est passée à 4 100 en 1968 et a peu changé ensuite; elle s’est abaissée de 210 hab. depuis 1999. |