Gâtinais

contrée des environs de Montargis; son nom, comme celui des Gâtines, signale un paysage de bois et de landes, péjorativement considéré: pays gât, ou wast en francique, mots qui connotent le gâté ou le dévasté. En fait la désignation servait surtout à différencier le pays des plaines voisines plus fortunées ou du moins plus cultivées, comme la Beauce. Elle en faisait aussi une sorte de pays de marche entre les plaines de la France autour de Paris, et le Val de Loire au sud. La Gâtine a des sols un peu lourds et imperméables, sur argile à silex, avec des étangs. La culture y est discontinue, sur des terroirs un peu morcelés, et l’activité agricole est souvent orientée vers les élevages. Quelques spécialités ont pu en tirer parti, comme l’apiculture et son dérivé la fabrication de pain d’épice comme du côté de Pithiviers. Les paysages verdoyants et boisés attirent de nos jours des résidences secondaires, de retraite et même des lotissements de résidences principales à l’est de la vallée du Loing où elles profitent de la proximité de l’autoroute.

On distingue parfois entre Gâtinais orléanais, à l’ouest du Loing, dont les paysages passent assez doucement à ceux de la Beauce et sont ainsi plus ouverts, et le Gâtinais français, à l’est du Loing, plus bocager et sans doute plus fréquenté sinon plus attractif. La plus grande partie du Gâtinais est dans le Loiret, mais ses relations sont surtout avec la région parisienne. Deux communautés de communes en ont adopté le nom: Canaux et Forêts en Gâtinais, Pithiverais-Gâtinais. La statistique agricole distingue un Gâtinais riche au nord-ouest autour de Pithiviers et Beaune-la-Rolande, et un Gâtinais pauvre au sud-est autour de Montargis.