département de la région Centre, au nord-est; sa préfecture est Orléans, qui a également le rang de préfecture de région; les sous-préfectures sont Montargis et Pithiviers. Mesurant 6 775 km2, le département contient 21 nouveaux cantons et 326 communes; celles-ci sont regroupées en une métropole, une communauté d’agglomération (Montargois) et 14 communautés de communes. Le Loiret est limitrophe de la Bourgogne par l’Yonne et la Nièvre, de l’Île-de-France par la Seine-et-Marne et l’Essonne; dans la région il est voisin du Cher, du Loir-et-Cher et de l’Eure-et-Loir. Le département compte 678 100 hab. (618 000 en 1999). Cela représente une forte croissance, soutenue depuis 1950. La population avait atteint un premier maximum de 378 000 hab. en 1891 puis était descendue à 340 000 dans les années 1930; elle était de 361 000 en 1954 puis est montée à 490 000 en 1975, 580 000 en 1990. Cette croissance, la plus vigoureuse de la région, est liée à la fois à l’expansion de l’agglomération d’Orléans et aux débordements franciliens dans le nord du département, mais le solde naturel (+0,4% par an) est bien plus élevé que le solde migratoire (+0,1%). L’agglomération d’Orléans est décentrée vers le sud-ouest du département, ce qui déporte aussi la structure des réseaux. Celle-ci est profondément marquée par les deux grandes radiales parisiennes. L’une, qui relie directement Paris à Orléans, réunit A10, N20 et voie ferrée; elle éclate ensuite en trois directions vers Tours et Bordeaux, vers Toulouse et vers Clermont-Ferrand, donnant à Orléans un réel rôle de distribution en forme de patte d’oie. La ville y ajoute quelques autres liaisons directes, surtout vers l’ouest en direction de Chartres, de Châteaudun et de Vendôme-Le Mans. La deuxième radiale relie Paris au cours supérieur de la Loire par Nevers et la nationale 7, doublée par l’A77; elle s’accompagnait jadis de la liaison Loire-Seine par le canal de Briare, et elle est également dotée d’une voie ferrée. Située à l’opposé d’Orléans à l’est du département, et directement reliée à Paris sur une direction d’intense fréquentation, assez proche de l’Île-de-France pour bénéficier directement de ses excroissances, Montargis a pu se développer au point d’obtenir une communauté d’agglomération de plus de 50 000 hab. avec Amilly, Villemandeur et Châlette. Au sud-est, où cet axe atteint la Loire, le groupe Gien-Briare s’est également étoffé et monte à plus de 25 000 hab. Au nord-ouest, Pithiviers forme un quatrième point d’ancrage urbain, toutefois un peu à l’écart des grandes routes et au sein des campagnes certes actives mais faiblement peuplées de la Beauce, et donc de moindre volume (12 000 hab.). La route ouest-est d’Orléans à Montargis tend ainsi à devenir un solide barreau transversal, d’ailleurs de plus en plus autoroutier le long de la N60 par où l’on rejoint à Courtenay puis Sens le système autoroutier de l’est et du sud-est. Un autre barreau, plus septentrional, a été apporté en 2009 par l’A19 sur 100 km, d’Artenay à Courtenay par le sud de Pithiviers et le nord de Montargis. Le territoire départemental est traversé de part en part par le Val de Loire, inscrit au patrimoine mondial de l’humanité en aval de Sully. La Loire y dessine son grand coude, amorçant à Orléans sa direction vers le sud-ouest. Au sud, le dessin des limites ne laisse au Loiret qu’une assez étroite bande de Sologne à l’ouest et au centre, dont le principal relais est La Ferté-Saint-Aubin; au sud-est, un fragment du Berry dans le Pays Fort et jusqu’aux abords du Sancerrois. Au nord de la Loire, le département empiète un peu à l’est sur la Puisaye, mais il est surtout divisé en trois grands domaines. La forêt d’Orléans barre toute la partie centrale du Loiret et contribue à la séparation d’Orléans et du domaine périparisien de Montargis. Celui-ci correspond essentiellement au Gâtinais, pays agricole mais un peu boisé, où abonde l’argile à silex, et où les Franciliens cherchent des horizons de verdure; on distingue souvent entre Gâtinais à l’est ou à l’ouest du Loing et de Montargis, le premier plus ouvert sur la Beauce, le second plus touffu. Le troisième domaine, à l’ouest, est celui de la plaine de Beauce, dite Grande au nord d’Orléans, Petite à l’ouest, sans que changent vraiment les paysages. Le Loiret est le département le plus peuplé et le plus actif de la région Centre. Son produit brut annuel dépasse 16 milliards d’euros et il a également les meilleurs résultats par habitant comme par emploi. Il assure à lui seul 39% des exportations régionales, et le taux de croissance de sa population est le plus élevé des six départements. Son taux de chômage est un peu inférieur à la moyenne régionale, elle-même un peu inférieure à la moyenne nationale. Par ces caractères, il est très proche de l’Île-de-France, et dans la mouvance parisienne directe. Il est aussi le département où la part des services est la plus élevée. Orléans dispose d’une université d’environ 20 000 étudiants avec ses succursales de Chartres, Bourges, Châteauroux et Issoudun, et accueille des établissements de recherche dont le principal est le Bureau de recherches géologiques et minières (Brgm), venu en décentralisation de Paris. |