pays de Marmande dans la vallée inférieure du Lot et la plaine de la Garonne et ses abords, d’Aiguillon à La Réole. Il est réputé pour ses cultures intensives, notamment de tomates et de tabac, et l’abondance de ses serres. La communauté du Val de Garonne lui correspond à peu près; v. Garonne (Val de). La tomate de Marmande a été introduite à partir de 1865 et sa culture a progressé en réponse à la crise viticole du phylloxéra. Une société pionnière, impulsée par Gautriaud, qui élargit un domaine de 100 ha au château de Malvirade, organisa des expéditions par train vers Paris et vers Londres à partir de 1885, les tomates de moindre apparence et d’arrière-saison étant traitées dans des conserveries. Une coopérative fut créée en 1931 et popularisa le label «tomate de Marmande», mettant peu à peu au point une variété précoce et productive, un peu côtelée; dans les années 1960 Marmande installa un marché de gros, en 1974 un marché au cadran; l’usine Socoma, devenue ensuite Pampryl, traitait 7 000 t de jus de fruit par an. Toutefois les querelles ne cessent pas entre les partisans des cultures sous serre, plus productives, et ceux de la pleine terre, plus goûteuses. La part de la variété «marmande» a beaucoup diminué localement et l’ensemble du grand Sud-Ouest ne fournit plus qu’un quinzième de la production nationale, soit en 2005 environ 38 000 t sur 580 000 (25 000 en Lot-et-Garonne), à comparer aux 300 000 t du Sud-Est. Mais on fête toujours la tomate à Marmande en juillet. |