le principal fleuve français, né au fameux mont Gerbier des Joncs en Ardèche, vers 1 400 m, dans la commune de Sainte-Eulalie, et long de 1 012 km. Son bassin-versant atteint 117 000 km2, soit un cinquième de la France. La Loire n’entre dans la région des Pays de la Loire qu’à Montsoreau, juste après son confluent avec la Vienne qui la rejoint rive gauche. Elle prend en Saumurois une direction SE-NO, coulant au pied du coteau de rive gauche le long d’une plaine très élargie du côté droit et que l’on nomme couramment la Vallée. L’Authion la longe dans cette Vallée en recevant les eaux de la Gâtine, dont celles du Lathan. Puis le fleuve dessine une large courbe, reçoit à droite l’Authion puis la Maine juste au sud d’Angers, tandis que le Louet s’en échappe en diffluence rive gauche et l’accompagne jusqu’au confluent du Layon à Chalonnes-sur-Loire. Son cours encombré d’îles quitte l’Anjou à Ingrandes, descend vers l’OSO jusqu’à Nantes où il reçoit l’Erdre à droite et la Sèvre nantaise à gauche, puis revient un peu vers le nord-ouest et se transforme en estuaire dès Couëron, en s’élargissant peu à peu. Il fut quelque temps accompagné par le canal de la Martinière entre Le Pellerin et Paimbœuf sur la rive gauche, qui devait servir de canal maritime mais n’a guère été utilisé. L’estuaire dessine un large arc et se resserre à la hauteur de Saint-Nazaire, ce qui a facilité la construction du grand pont de 1974, long de 3 356 m et qui monte à 60 m au-dessus des eaux; il n’y a pas d’autre pont en aval de Nantes. Le fleuve est chargé en alluvions, formant de nombreuses îles aux contours parfois très variables. Le débit du fleuve est fort irrégulier, quoique en partie régularisé par quelques barrages dans le Massif Central, parties d’un plan d’aménagement qui est resté incomplet. Le module (moyenne annuelle) est de 870 m3/s à Montjean-sur-Loire à l’entrée dans le pays Nantais, soit un débit spécifique de 7 litres par seconde et par kilomètre carré de bassin-versant, mais il peut descendre à 400 m3/s en année sèche. On y a mesuré des débits instantanés de 6 300 m3/s lors de la crue de 1910, de 49 m3/s en août 1949 — c’était avant les travaux de régularisation. Ces caractéristiques avaient conduit les populations riveraines, de long temps, à harnacher le fleuve de nombreuses levées, au prix d’incessantes corvées et de lourds impôts. Les eaux et les travaux sont surveillés par l’Agence de l’eau Loire-Bretagne qui siège à Orléans, et les interventions sont coordonnées par un Établissement public Loire, nommé antérieurement Epala (Établissement public d’aménagement de la Loire et de ses affluents) et créé en 1983 après de nombreuses études lancées dans les années 1960; il est installé également à Orléans (la Source). Un Plan Loire Grandeur Nature a été adopté en 1994 et précisé par un Programme interrégional Loire Grandeur Nature en 1999, sous l’autorité du préfet de la région Centre. V. http://www.eptb-loire.fr. La marée, dont l’amplitude est en moyenne de 6 m à la sortie de l’estuaire, se fait encore parfois sentir à Ancenis, en amont de Nantes; toutefois, la limite «officielle» des eaux salées et des eaux douces est fixée à Cordemais en aval. Le chenal navigable est entretenu à 6 m de profondeur entre Nantes et Donges, 14 m en aval de Donges, dernier port réellement utilisé. Entre Angers et Saint-Nazaire, sont enregistrés 170 pêcheurs fluviaux professionnels et 240 marins pêcheurs prenant 200 t/an de civelles, lamproies, aloses, anguilles et mulets. V. http://www.loire-estuaire.org. Le nom du fleuve, qui fut Liger en latin, d’où l’adjectif ligérien, est d’origine inconnue. Il est porté par la région et par un de ses départements, par un parc naturel régional (Loire-Anjou-Touraine) et en Maine-et-Loire par deux communautés de communes ou d’agglomération Saumur-Val-de-Loire, Loire-Layon-Aubance, cinq communes nouvelles (Loire-Authion, Brissac-Loire-Aubance, Gennes-Val-de-Loire, Garennes-sur-Loire, Mauges-sur-Loire) et plusieurs communes anciennes. Le Val de Loire est inscrit au patrimoine mondial par l’Unesco, entre Sully-sur-Loire et Chalonnes-sur-Loire, donc en Pays de la Loire dans sa partie angevine. v. Anjou Bleu |