(13 330 Ponts-de-Céens ou de Céais, 1 955 ha) est une commune du Maine-et-Loire, juste au sud d’Angers et dans la communauté urbaine Angers-Loire. La commune assure le contact d’Angers avec la Loire et gardait la traversée du fleuve, actuellement empruntée par la N180 et l’autoroute A87. Aussi a-t-elle été l’objet d’une série de batailles pour le passage de la Loire, les dernières sous les bombardements alliés de la guerre 1939-1944. Aragon dans le poème C des Yeux d’Elsa a évoqué l’invasion allemande et la traversée de la Loire par les réfugiés, en jouant avec le nom de Cé: «La Loire emporte mes pensées La ville a une structure très complexe. Sur l’axe d’Angers vers le sud à la traversée de la Loire, s’échelonnent plusieurs habitats. Au nord, les urbanisations diffuses de la Chesnaie, encadrées de terrains de sports et de nombreuses serres, et de la zone d’activités de Vernusson à l’ouest. Entre le canal de Sorges qui prolonge l’Authion, et le bras abandonné de Saint-Aubin, se serre l’îlot de Saint-Aubin. Entre ce bras et la Loire proprement dite, le quartier de l’Île, avec musée, camping, piscine et usine des eaux. Plus au sud sur la rive gauche de la Loire, le groupe de la Dube, centre du quartier de Saint-Maurille, flanqué de deux files de maisons en bord de Loire, les Aireaux à l’est, la Copardière en aval. Plus au sud, un quatrième pont franchit le Louet, bras méridional actif de la Loire. Les quatre ponts ont été reconstruits en 1949, et doublés d’une seconde traversée plus à l’est en 1977, empruntée par la N260. L’urbanisation a largement progressé au nord-est par les quartiers de la Guillebotte et de la Baudraie de part et d’autre de la N260, d’où sort vers le nord la rocade Est d’Angers; elle n’a toutefois pas rejoint l’ancien hameau de Sorges au bord de l’Authion, aménagé en canal de Sorges. Entre celui-ci et la Loire, une large plaine, en principe protégée par la levée de la Belle Poule, accueille le château de ce nom. Le bourg principal a conservé des maisons anciennes, le donjon du château du 13e s., avec musée des coiffes. Le château avait été l’objet de la «drôlerie des Ponts-de-Cé», une bataille entre Marie de Médicis et son fils Louis XIII (1620), gagnée par les troupes du roi; une tradition de fêtes de la Baillée des Filles y est maintenue en souvenir d’une pêche en Loire confiée aux jeunes filles et instaurée par le roi René dans les années 1440. La commune a un collège et un lycée publics, un collège privé. Dans la production, ne reste plus guère qu’un atelier des cartonnages (Huteau, 30 sal.). Dans les commerces et services se signalent les magasins Intermarché (45 sal.) et Decathlon (80 sal.); les transports TRDL (60 sal.) et les transports de voyageurs des Autocars de l’Anjou (CAA, 160 sal.); nettoyages Onet (470 sal.), AHS (80 sal.), assainissement Grandjouan (Veolia, 65 sal.); comptabilité Fiducial (40 sal.), ingénierie et aménagements industriels OSE (80 sal.), informatique Optilogistic (25 sal.); atelier protégé Asar (65 sal.); travaux publics et réseaux Humbert (80 sal.), installations électriques Ineo (25 sal.), couverture Technitoit (40 sal.). Surtout, la commune a plusieurs entreprises d’horticulture et semences dont Syngenta Seeds (90 sal.), Gaignard (75 sal.), Serres d’Anjou (25 sal.), Spadice (25 sal.), Lepage (20 sal.) et négoces de matériel agricole Modema II (40 sal.) et 2E (35 sal.). Le centre de services et parc d’activités Floriloire, «centre régional horticole» vise à attirer et impulser les activités autour de la floriculture du val de Loire angevin. La commune avait 3 500 hab. dans la première moitié du 20e siècle puis a atteint 6 000 en 1962, 10 000 en 1980; elle a augmenté de 1 190 hab. depuis 1999. Le nouveau canton des Ponts-de-Cé à 8 communes et 37 000 hab. |