(3 630 Montmirallais, 4 882 ha dont 1 254 de bois) est un ancien chef-lieu de canton de la Marne dans l’arrondissement d’Épernay, 36 km OSO de celle-ci sur une butte dominant la vallée du Petit Morin. Le bourg est campé sur le lobe convexe d’un méandre du Petit Morin, d’où partent une demi-douzaine de routes. Un grand château Louis XIII, avec parc, est au centre de l’agglomération. Plusieurs gros hameaux, certains venant d’anciennes communes, entourent la ville, qui est la seule digne de ce nom dans toute la Brie champenoise. Quelques puits de pétrole sont en service et un centre pétrolier de la société canadienne IPC Lundin (ex-Coparex, 50 emplois) organise la production des communes voisines. Montmirail a été de bonne heure ville forte et baronnie; le cardinal de Retz y est né en 1613; la place est devenue duché-pairie dans les années 1660, avant de passer à Louvois en 1672. La ville a eu une industrie du drap et de la coutellerie; elle avait déjà plus de 2 000 habitants au 18e siècle. En 1814, les troupes de Napoléon battirent les Alliés à Montmirail. En septembre 1914, les Allemands y parvinrent pour deux jours, avant d’être refoulés au cours de la première «bataille de la Marne». Le bourg est bien équipé en commerces et services; la proximité relative de la région parisienne y favorise l’accueil pour la visite et les loisirs: deux centres de vacances et de loisirs, campings. Il a un hôpital local, une maison de retraite privée (20 sal.); un collège public et un privé. C’est aussi un chef-lieu agricole, avec un centre d’économie rurale, plusieurs coopératives et des batteries de silos. Gare terminus d’un branchement ferroviaire vers Château-Thierry, il offre des emplois industriels, où se remarque surtout Axon-Câble, spécialiste de câblages pour électronique, disposant localement de plusieurs établissements et de quelque 700 emplois; l’entreprise est issue d’une ancienne filiale de Volvo apparue en 1965, reprise et développée depuis1985 par son directeur, qui a racheté le château de Montmirail en 2000. Les autres principaux employeurs sont Marjo (maroquinerie, 160 sal.), la maçonnerie Morel (35 sal.); un supermarché Carrefour (50 sal.) et un Leclerc (25 sal.), négoce de volailles Marcy (40 sal.). La commune a intégré en 1966 ses voisines Courbetaux au SE, L’Échelle au NE, et en 1972 Maclaunay, plus loin au SE. Sa population est ainsi passée de 2 300 hab. en 1962 à 3 400 en 1975, et a légèrement augmenté ensuite; mais elle a baissé de 230 hab. après 1999. Montmirail est le siège de la communauté de communes de la Brie champenoise (19 communes, 7 400 hab.). |