Saint-Dizier communauté Plusieurs communes marnaises, au sud-est, ont choisi d’adhérer à la communauté d’agglomération de Saint-Dizier (Haute-Marne). Ambrières (230 Ambriérois, 1 007 ha), 10 km à l’ouest de Saint-Dizier sur le talus de rive gauche de la Marne, conserve quelques restes de la vieille abbaye de Haute-Fontaine à l’ouest. Elle est limitrophe de la Haute-Marne à l’est. Landricourt (150 hab., 588 ha), 14 km OSO de Saint-Dizier, limitrophe de la Haute-Marne au sud-est, est traversée au sud par la Blaise et bornée tout au sud par la Petite Blaise. Hauteville (250 hab., 1 078 ha dont 329 de bois), 16 km à l’ouest de Saint-Dizier, 19 km ESE de Vitry-le-François, a son village sur le talus dominant la rive gauche de la Marne. Le finage atteint la Blaise au sud-ouest et a des étangs au bord de la Marne, tant au SO qu’au nord près du hameau des Islottes. La population a augmenté de 60 hab. depuis 1999. Sapignicourt (420 Sapignicourtois, 482 ha), 12 km à l’ouest de Saint-Dizier, est limitrophe de la Haute-Marne au nord et étire son finage sur 5 km d’est en ouest dans la vallée de la Marne, où sont des étangs; +90 hab. depuis 1999. Saint-Eulien (440 hab., 806 ha dont 376 de bois), 9 km NO de Saint-Dizier, est limitrophe de la Haute-Marne au sud et à l’est. Le village est sur la D111 à l’orée des bois. Au SO, une zone industrielle, prolongée à Vouillers, flanque la voie ferrée et a attiré un lotissement. La population a augmenté de 110 hab. (un tiers) depuis 1999. Vouillers (260 hab., 828 ha dont 132 de bois), 11 km ONO de Saint-Dizier, limitrophe de la Haute-Marne au sud, est traversée au nord par la voie ferrée de Vitry à Saint-Dizier, qui a fixé une zone d’activités partagée avec Saint-Eulien, l’Orconte borde le finage au nord; +70 hab. depuis 1999. Saint-Vrain (230 Saint-Vrainois, 1 157 ha dont 425 de bois), 14 km ONO de Saint-Dizier, a son village sur la rive droite de l’Orconte. Son finage atteint au sud la limite de la Haute-Marne et s’étire vers l’est le long de l’Orconte dans les bois. La voie ferrée le traverse à la limite de la forêt. Maurupt-le-Montois (600 Mauruptois, 1 812 ha dont 1 162 de bois), 20 km NO de Saint-Dizier, a son village au bord de la Bruxenelle au sud de Pargny-sur-Saulx; nécropole nationale, grands bois au sud. Le Montois, au SO de Maurupt, a été absorbée en 1835; il en reste un tout petit hameau. Cheminon (620 Cheminoniers, 2 760 ha dont 1 786 de bois), 15 km NNO de Saint-Dizier, au sud de Sermaize, est traversée par la Bruxenelle et environnée de bois; traces d’une ancienne abbaye au nord au bord de la rivière. Elle est limitrophe de la Meuse au NE. Cheminon a une église du 16e s. et une curieuse halle en bois en travers de la route, un petit musée des arts et traditions populaires; le village est issu d’une abbaye cistercienne d’hommes fondée en 1103-1110 et passée ensuite sous l’autorité de Trois-Fontaines; deux petits hauts fourneaux y ont fonctionné au 18e et au 19e s., liés à un gisement local de fer encore exploité dans les années 1870. Un stockage souterrain de gaz (500 à 800 Mm3) a été équipé en 2004. Trois-Fontaines-l’Abbaye (200 hab., 4 371 ha dont 3 705 de bois), 10 km au nord de Saint-Dizier, a un vaste finage limitrophe de la Meuse à l’est et de la Haute-Marne au sud et très boisé. C’est la troisième commune du département de la Marne par la surface forestière, après les argonnaises Vienne-le-Château et Sainte-Menehould, mais le support écologique en est différent: il s’agit de sables et d’argiles du Crétacé inférieur, modelés en larges collines. La faille de Cousances, SO-NE, se prolonge jusqu’ici. La forêt, une belle chênaie-hêtraie, est très largement domaniale; nombre de ses routes sont interdites mais le GR14 la traverse; on y trouve de petits étangs, et plusieurs maisons forestières. Au nord, un vaste ensemble de pistes et d’installations provient d’un camp américain de 1945 où des prisonniers allemands ont été employés à l’exploitation forestière. Les habitations occupent une longue clairière centrale qui accompagne la haute vallée de la Bruxenelle et compte plusieurs petits étangs. En aval, au NO, le Fays est un hameau aux maisons espacées, avec un château; au SE se tient le hameau principal, autour de l’ancienne abbaye; puis la ferme de la Grange des Trois-Fontaines; en bout de clairière au sud, la grosse ferme isolée de Beaulieu; enfin, à la limite du département, une autre clairière ouverte sur la commune meusienne de Baudonvilliers est exploitée par la ferme de Lombroie. Des hauts fourneaux ont fonctionné sur ce site au début du 19e s. L’abbaye des Trois-Fontaines a été fondée au début du 12e s. (1103-1116) par les cisterciens dans ce qui se nommait alors la forêt de Luiz, ou Lieu. Les bâtiments ont été refaits au 18e s., mais l’abbaye est désaffectée depuis la Révolution et assez dégradée; elle est toutefois classée. Les moines y ont détourné la Bruxenelle, qui passe en souterrain. La commune, qui était une annexe de Cheminon jusqu’à la Révolution, a une école, mais pas de commerce; «village fleuri», salle de spectacles avec «mois médiéval»; réserve nationale de chasse, forte présence de l’Office national des forêts. Le nom de la commune était seulement Trois-Fontaines jusqu’en 1985. Les trois «fontaines», en fait des sources, assorties d’étangs, sont celles de Saint-Blaise (étang de la Folie), de Saint-Loup (source de la Bruxenelle) et de Lentille (à Neuve Maison). La forêt de Trois-Fontaines, dans son ensemble, s’étend sur 5 communes et 7 500 ha dont 5 200 aux domaines. Elle a longtemps marqué l’une de ces frontières hésitant entre royaume et empire. |