plaine lorraine, étirée sur 150 km du nord au sud au pied de la côte de Meuse; elle est modelée dans les terrains tendres du callovien et de l’oxfordien, ce qui lui confère en général un aspect humide, inégalement accentué. Le mot lui-même est d’une vieille origine évoquant des terrains marécageux et boisés, que l’on retrouve dans des toponymes et hydronymes en vaivre ou voivre; il se prononce d’ailleurs voivre. La partie septentrionale est drainée vers la Chiers et la Meuse, principalement par la Crusnes, l’Othain et le Loison. La partie méridionale, beaucoup plus marneuse et riche en étangs, est drainée par le système de l’Orne vers la Moselle. La création du grand lac de Madine et du Parc régional de Lorraine ont apporté quelque renouveau à de petits villages qui s’étaient dépeuplés, et ne s’étaient pas toujours remis de la fixation du front de guerre entre 1914 et 1918 en travers de la Woëvre. La mise en valeur avec des moyens mécaniques y a étendu les labours céréaliers aux dépens des anciens herbages et le paysage est souvent celui d’une campagne faiblement peuplée mais prospère. Les bourgades sont rares; Étain est la principale. La forêt domaniale de Woëvre est un vaste massif tout au nord de la plaine, à l’ouest de Louppy-sur-Loison et non loin de Stenay, alors que les plus nombreux toponymes «en-Woëvre» sont tout au sud, dans la partie la plus humide, entre l’A4 et le lac de Madine. Deux intercommunalités de la Meuse, Côtes-de-Meuse-Woëvre et Territoire de Fresnes en Woëvre, en portent le nom. |