(2 690 Port-Louisiens, 107 ha) est un ancien chef-lieu de canton du Morbihan juste au sud-est de Lorient, à l’embouchure du Blavet sur la rive gauche, en Lorient Agglomération. Une première place forte fut établie au lieu-dit Blavet, jadis Locperan, qui dépendait de Riantec; c’était pour commander l’entrée de la ria, entre 1590 et 1598, et ce fut par les Espagnols, qui édifièrent le fort de l’Aigle. Louis XIII reprit l’idée et le lieu, fit construire citadelle et ville close (1600-1622) et la proclama ville royale, sous son propre nom, en 1618. Les remparts actuels, qui sont du milieu du 17e s., occupent 1 200 m sur le front de mer. La ville a accueilli en 1666 la Compagnie des Indes orientales, mais celle-ci a traversé l’estuaire peu après pour fonder Lorient, à son nom. Port-Louis conservait une fonction militaire et a même été dotée en 1752 de la Grande Poudrière. Mais elle n’a pas résisté à la concurrence de Lorient et elle a périclité. Elle mise aujourd’hui sur la visite des remparts, du jardin de la Marine et des quatre musées de la citadelle: musée de la Compagnie des Indes, musée national de la Marine avec collection d’armes dans la Poudrière, conservatoire des bateaux, maquettes de navires; plus une grande plage, complétée par des ports de plaisance (450 places à ponton) et de pêche (la Pointe et Locmalo). Port-Louis a un centre hospitalier de 200 salariés, un collège privé, un lycée professionnel public; un hôtel, un camping. La commune, entièrement urbanisée, se limite à la péninsule, qui s’achève face à Lorient par la citadelle et au sud par l’embouchure de la baie de Locmalo face à Gâvres. La côte est échancrée au nord par l’anse de Driasker, où est le port. Sa population était montée jusqu’à 4 100 hab. en 1962, et n’a cessé de décliner, diminuant encore de 200 hab. après 1999. |