(25 270 Armentiérois, 628 ha) est un ancien chef-lieu de canton du département du Nord dans l’arrondissement de Lille, 16 km ONO de la préfecture et membre de la Métropole européenne de Lille. La ville est sur la rive droite de la Lys, à la frontière belge; elle a un hôtel de ville avec beffroi de 1934 en brique, et une grande église reconstruite en 1929, également en brique, avec un clocher montant à 83 m. Un établissement public de santé mentale de 500 places occupe un parc de 33 ha; une école nationale professionnelle du 19e s., devenue lycée Gustave Eiffel, conserve une façade de briques colorées et vernissées. La monumentale brasserie Motte-Cordonnier (19e s.), devenue Sébastien Artois puis Interbrew, et qui occupait encore 1 000 salariés en 1991 avant d’être peu à peu désaffectée, devrait abriter une Cité mondiale de la bière, avec un musée de la bière, vieille tradition de la ville où l’on fêtait le géant Gambrinus, dit prince du houblon et roi de la bière, dont le nom est porté par de nombreux débits de boisson; mais le projet traîne en longueur. Armentières fête les nieulles, un biscuit que les riches jetaient au peuple jadis, quelques géants, et propose une base de loisirs au lac (44 ha) des Prés du Hem sur la rive gauche de la Lys, avec une école de voile. Elle a une scène de danse (le Vivat), deux collèges publics et deux privés, quatre lycées publics dont trois professionnels, trois lycées privés dont deux professionnels; et, outre l’établissement psychiatrique, un centre hospitalier (200 lits médicaux, 550 en tout), un institut médico-éducatif de 120 places et un institut de rééducation psychologique, deux centres d’aide par le travail, une maison de retraite (60 places). Armentières fut un grand centre de tissage de toiles, très affecté par les deux guerres mondiales. Cette activité a presque disparu tandis que l’éventail se diversifiait: mécanique et boulonnerie Beck-Crespel (230 sal.) à l’emplacement de l’ancien tissage Dubois, menuiserie métallique Loison (160 sal.), Générale de Robinetterie Industrielle (Griss, 210 sal., groupe Lyco), génie thermique Delannoy-Dewailly (50 sal.), équipements aérauliques Solaronics (SIRT,55 sal.); travaux publics VPN (50 sal.). Dans le secteur tertiaire, supermarchés Match (40 sal.) et Carrefour (150 sal.), négoce alimentaire Carrefour Proximité (290 sal.); intérim Manpower (210 sal.), Adecco (190 sal.), Start People (160 sal.). La ville avait 7 500 hab. au début du 19e s., et a crû surtout de 1850 (9 000 hab.) à 1900 (29 500 hab.); tombée à 21 000 hab. en 1926, sa population a repris ensuite, jusqu’à 27 000 hab. en 1968, puis a diminué; elle a 700 hab. de moins qu’en 1999. Pour l’Insee, l’«unité urbaine» d’Armentières (partie française) aurait 79 400 hab. (10 communes). Le nouveau canton d’Armentières a 11 communes, 66 666 hab. |