(29 870 Maubeugeois, 1 885 ha) est un ancien chef-lieu de canton du département du Nord dans l’arrondissement d’Avesnes-sur-Helpe, 85 km au SE de Lille. La ville est à une croisée de routes sur la Sambre, la N2 sud-nord et la N49 ouest-est, à 7 km de la frontière belge et 20 km au sud de Mons. Le centre-ville, sur la rive gauche, est né d’une abbaye de femmes du 7e s., et se distinguait déjà au 12e s. par son activité métallurgique. Maubeuge n’est française que depuis 1678 (traité de Nimègue). Très affectée en 1940 par la guerre, elle fut l’objet d’une reconstruction radicale pensée et dessinée par André Lurçat. Elle a été affectée par la tornade du 3 août 2008. La ville est fleurie (trois fleurs) et conserve des restes des fortifications et bastions de Vauban vers le nord, dont la monumentale porte de Mons (1682) à trois arcades et toit mansardé. Maubeuge offre aussi la chapelle du collège des jésuites (17e s.) et un béguinage des cantuaines (16e et 18e s.), un ancien arsenal du 17e s., un moulin à tablette. Elle bénéficie de la scène nationale et transfrontalière du Manège et organise un festival des Folies (juillet), une Maison Folie de 2004 ayant trouvé place dans la porte de Mons (expositions). Un parc zoologique a été aménagé dans les anciennes douves à l’ouest, tandis qu’à l’est sont les plans d’eau de l’étang Monier et de l’ancien port, le tout à l’intérieur d’une rocade serrant de près le centre-ville et englobant l’ancien faubourg de rive droite. Maubeuge est divisée en onze quartiers. Le Centre-Ville (3 200 hab.) se tient des deux côtés de la Sambre à l’intérieur du boulevard. Il est complété au sud-est par le petit quartier des Provinces françaises, de 2 000 hab., correspondant à un programme municipal d’un millier de logements en immeubles collectifs des environs de 1960, mais qui apparaît comme un quartier défavorisé tout près du centre-ville, rive droite; il a été érigé en «quartier prioritaire» (7 ha, 2 000 hab.). Cette partie centrale est prolongée en pointe, au sud, par le quartier du faubourg Saint-Lazare (750 hab.). Au nord-est, le vaste quartier de Pont-Allant a 2 000 hab., la polyclinique du Parc, un lycée et un collège et doit accueillir des éléments d’enseignement supérieur. Le faubourg de Mons au nord (3 000 hab.), sur l’axe de la N2, est de résidence plus riche, avec des pavillons. Le quartier de l’Épinette (4 500 hab.) au NNO n’a été urbanisé qu’à partir de 1965, autour d’un centre commercial et en immeubles collectifs; il forme un «quartier prioritaire» de 69 ha et 4 100 hab. Le faubourg Saint-Quentin (1 500 hab.), au nord-ouest du centre-ville, contient une ancienne usine Sculfort (1852) transformée en parc des expositions, et l’hôpital de Maubeuge. Il est prolongé vers l’extérieur par le quartier des Présidents (6 500 hab.), habité après 1960. Deux autres quartiers sont à l’ouest des précédents. Sous-le-Bois (6 000 hab.), côté sud, est un quartier populaire qui fut très fortement lié à l’industrie le long de la Sambre au temps des hauts fourneaux et laminoirs. Côté nord, Douzies (3 000 hab.) héberge un pôle universitaire dépendant de Valenciennes. Enfin Montplaisir (2 000 hab.) est à l’extrême ouest. Tout cet ensemble relève d’un «quartier prioritaire» dit Sous-le-Bois, Douzies, Montplaisir, de 138 ha et 7 100 hab., divisé en deux parties. Associé à l’Épinette, il forme une zone franche urbaine de 373 ha et 11 200 hab., qui bénéficie d’amples réaménagements de friches industrielles et conserve des traces du passé industriel, comme la cité de la Céramique. Ces trois derniers quartiers forment le Grand Sous-le-Bois. La commune de Maubeuge a un musée Henri Boez (archéologie et arts décoratifs, diverses collections), cinq collèges publics et un privé, trois lycées publics dont un professionnel, deux lycées privés; un centre hospitalier (510 lits dont 310 médicaux), la polyclinique du Val de Sambre (170 sal., 150 lits) et la clinique du Parc (75 sal., 90 lits), un institut médico-éducatif (60 places) et un institut d’éducation motrice (40 places), un hôpital-maison de retraite publique (230 places). Maubeuge est dotée d’un tribunal d’instance et d’un centre pénitentiaire de 400 places (1990). La principale usine est MCA (Maubeuge Construction Automobile, 1 500 sal.), qui occupe 85 ha et travaille pour l’automobile; elle est issue d’une usine Chausson installée en 1971 avec des aides publiques, et relève du groupe Renault-Nissan; elle produit 75 000 voitures par an, essentiellement des Kangoo. Outre l’aciérie Tata Steel qui est à Louvroil, le secteur de la métallurgie est également représenté par les tubes d’acier Interfit (90 sal., filiale de Vallourec) et Delcorte (60 sal., société familiale), la métallerie Framatome (55 sal.) et la maintenance nucléaire Somanu (55 sal.). Maubeuge a aussi une fabrique de produits réfractaires Fuiref (50 sal.), une boulangerie industrielle Neuhauser (145 sal.). Du secteur tertiaire et du bâtiment relèvent un hypermarché Carrefour (210 sal.) et des magasins Match (55 sal.) et Brico Dépôt (95 sal.), les constructions Arbuatti (60 sal.), les travaux publics Colas (120 sal.), transports par cars Couteaux (65 sal.), de fret Malgogne (100 sal.); intérim Adecco (320 sal.) Proman (130 sal.), CRIT (120 sal.), Manpower (60 sal.); publicité Adrexo (55 sal.); La Poste (130 sal.). Maubeuge avait 5 000 hab. au début du 19e s., 10 000 vers 1860, 20 000 à la fin; sa population a stagné jusqu’en 1950 puis augmenté jusqu’en 1982 (36 100 hab.) mais a perdu bien des habitants depuis, et encore 4 180 après 1999 (-12%). Maubeuge est le siège de la communauté d’agglomération Maubeuge Val de Sambre, qui réunit 43 communes et 125 200 hab. Le nouveau canton de Maubeuge a 14 communes, 64 200 hab. |