(13 810 Montatairiens, 1 066 ha) est un ancien chef-lieu de canton de l’Oise dans l’arrondissement de Senlis, face à Creil dans la CA Creil Sud Oise. La ville est dans la vallée de l’Oise, rive droite, au confluent du Thérain; le nom est d’ailleurs une déformation de Mons ad Theram, le mont du Thérain. Elle a peu de restes monumentaux, sinon un château de diverses époques et une ancienne collégiale, mais s’est distinguée comme centre industriel, avec de puissantes unités, et une large population ouvrière, ce que traduit l’évolution de ses municipalités, radicales jusqu’en 1919, socialistes ensuite, communistes depuis la Libération, et des maires à peu près tous ouvriers — depuis 1994 Jean-Pierre Bosino, communiste, ancien ouvrier et militant syndical. Il s’y maintient une usine sidérurgique, héritière d’une aciérie fondée en 1813 et qui produit 1,4 Mt/an; elle appartient au groupe Arcelormittal par Sollac et emploie 510 personnes. Un deuxième fleuron fut la fabrique de rotatives et gros matériel d’impression Marinoni, fondée en 1847 puis passée à l’états-unien Harris en 1963, à l’allemand Heidelberg en 1988, finalement à l’états-unien Goss en 2004 (avec plus de 600 sal.), qui a arrêté l’activité en 2013; le site est en voie de réhabilitation. Une usine Still de matériel de levage (groupe allemand Linde, 230 sal.) a également fermé en 2013. Restent une fabrique de fûts métalliques Gallay, au groupe allemand Mauser (85 sal.), une de mécanique Harco Metals (100 sal., groupe international siégeant à Bruxelles), la chaudronnerie SPK Protek (70 sal., groupe russe). En chimie, Montataire se signale par la fabrique de peintures et laques Astral, au groupe néerlandais Akzo (420 sal.). La ville a un collège et un lycée général et professionnel publics. Son ancien village s’étire au pied du plateau tout le long du talus de rive droite de l’Oise et de rive gauche du Thérain, tandis que la vallée de l’Oise en amont et la plaine de confluence du Thérain et de l’Oise en aval sont presque entièrement occupées par l’industrie. Une «zone urbaine sensible», devenue quartier prioritaire, a été délimitée sur le plateau des Martinets au nord de l’ancien village, couronné de grands immeubles. La population communale se tenait vers 7 500 hab. dans la première moitié du 20e siècle; elle est assez rapidement montée dans les années 1950 et 1960 et a plafonné à 13 200 hab. en 1975; elle a diminué ensuite, mais a repris 1 640 hab. depuis 1999 (+13%). Le nouveau canton de Montataire a 36 900 hab., 15 communes. |