(10 650 Courriérois, 863 ha) est un ancien chef-lieu de canton du Pas-de-Calais, 10 km ENE de Lens dans la CA d’Hénin-Carvin. Bordée au nord par le canal Dunkerque-Escaut et à l’ouest par le canal de Lens (de la Souchez), elle a été une ville minière, siège de la Compagnie des mines de Courrières. Elle en avait le puits n°1, le plus ancien du Pas-de-Calais (1849) et qui n’a pas survécu à la guerre de 1914-1918, ainsi que le n°8 (1889-1974). C’est comme siège de la compagnie que son nom est attaché à la terrible catastrophe minière du 10 mars 1906, qui a fait 1 099 morts (officiellement) mais s’est en fait produite dans les fosses de trois communes voisines, les fosses 2 (Billy-Montigny), 3 (Méricourt) et 4 (Sallaumines). La catastrophe, le fait que des rescapés aient surgi vingt jours plus tard (et encore un le 4 avril), bien après l’abandon des recherches, et l’attitude de la compagnie ont provoqué un mouvement social intense, et des interventions brutales de l’armée mobilisée. Du moins les protestataires ont-ils obtenu diverses améliorations au travail des mineurs et même la création d’un poste central de secours à Liévin. Courrières a une église classée du 19e s., des restes de l’ancienne centrale thermique; elle accueille un collège public, un institut médico-éducatif (60 places) et deux centres d’aide par le travail, une maison de retraite; hypermarché Cora (230 sal.), menuiserie Bouillon (55 sal.), peinture Cabre (120 sal.); nettoyage Nocea (85 sal.); traitement de déchets Sotrenord (120 sal.). Au nord-est de la commune, le grand ensemble du Rotois est classé quartier prioritaire. Au sud-ouest, la zac (zone d’aménagement concerté) des Chauffours fait partie, comme le Rotois, de la zone franche urbaine dispersée d’Hénin-Beaumont. Courrières avait 2 500 hab. dans la première moitié du 19e s.; puis sa population a augmenté, passant à 5 600 hab. en 1911; après une période de stagnation dans l’entre-deux-guerres, elle a repris sa croissance jusqu’en 1982 (12 600 hab.) avant de décliner, puis de se stabiliser. |