(26 370 Héninois, 2 072 ha) est un ancien chef-lieu de canton du Pas-de-Calais, 12 km ESE de Lens. La commune actuelle, membre de la CA Hénin-Carvin, résulte de la fusion en 1971 d’Hénin-Liétard et de Beaumont-en-Artois, laquelle apportait 1800 hab. Beaumont est un ancien village qui a conservé son unité dans la partie méridionale de la commune et qui est séparé d’Hénin par les anciens carreaux de mine et la zone industrielle qui s’y est substituée. Hénin-Liétard a eu 3 000 hab. autour de 1840, puis est montée à 14 000 hab. en 1900, 22 600 en 1931, 25 000 en 1968. Hénin-Beaumont a crû de 760 hab. après 1999. La N43 et voie ferrée Lens-Lille desservent la commune, traversée du sud au nord par le faisceau LGV-A1. Le territoire communal dessine une longue queue vers le nord jusqu’à la rive du canal Dunkerque-Escaut, entre les communes de Courrières et de Dourges. Plusieurs quartiers prioritaires ont été délimités. La ville a une église de 1929, classée pour son architecture de béton et son décor intérieur, une salle de théâtre et concerts, deux complexes de cinéma; elle dispose de trois collèges publics et quatre lycées publics dont deux professionnels, deux instituts médico-éducatifs (130 et 50 places), un centre hospitalier (360 lits dont 50 médicaux) et une clinique (230 lits), un centre d’aide par le travail, une maison de retraite. La Compagnie des mines de Dourges y avait exploité les fosses 2 (1854-1907) et 2 bis (1901-1971), la fosse 3 (1858-1957) qui fournissait jusqu’à 1,4 Mt/an, ainsi que les fosses 6 (Tonkin, 1865-1953) et 6 bis (Darcy 1906-1977); elle était équipée d’une centrale thermique, de lavoirs et d’une cokerie, et Hénin-Liétard en abritait aussi les services centraux. S’ajoutaient dans la commune les fosses n°1, 3 (Congo) et 6 et 7 de la Compagnie de Drocourt. Les terrils 84 et 87 demeurent au nord de la ville. Sur l’ancien site de la friche Sainte-Henriette et de son gros terril, la ville et ses voisines Dourges et Noyelles-Godault préparent la création d’une cité lacustre de 100 ha avec près de 2 000 logements, un complexe aquatique, un site pour cascadeurs avec une académie René Julienne, une piste de ski; lancé en 2004, le projet est encore en cours, l’achèvement est prévu pour 2034. La commune a reçu quelques établissements de grande taille. Faurecia, du groupe Stellantis ex-PSA, y emploie 330 salariés (790 en 2005) à la fabrication de tableaux de bord d’automobiles. IGA (140 sal.), du groupe italien Antolin, fabrique des garnitures pour automobiles. Un autre gros employeur est l’abattage et traitement de volailles Moy Park (470 sal.), groupe irlandais repris par le brésilien Marfrig. Hénin-Beaumont accueille aussi les installations électriques Satelec (85 sal.), un grand magasin Ikea (170 sal.), des magasins Leroy-Merlin (240 sal.), Castorama (150 sal.), Metro (65 sal.), Boulanger (270 sal.), Decathlon (55 sal.), le négoce d’appareils de chauffage DSC (Brossette, 85 sal.), les transports et entreposages Logistique France (260 sal.), Geodis (130 sal.), Lille Dourges Conteneurs Terminal (LDCT, 65 sal.), BRH (200 sal.); informatique Aramys (50 sal.), gestion immobilière Hexacom (75 sal.), aide à domicile Homeolis (85 sal.), intérim CRIT (180 sal.), Morgan (120 sal.), Sup (80 sal.), Interaction (65 sal.), Proman (50 sal.). La ville est le siège de la communauté d’agglomération Hénin-Carvin, qui rassemble 14 communes et 126 500 hab. Les deux nouveaux cantons d’Hénin-Beaumont ont 9 communes, 78 600 hab. |