(31 650 Lensois, 1 170 ha) est une sous-préfecture du Pas-de-Calais, à 22 km au Nord d’Arras et 32 km OSO de Lille. La commune a reçu plusieurs puits de charbon de la Compagnie des Mines de Lens: le n°1 (1852-1971), dont la production a cessé dès 1929 au profit du puits n°4 ouvert en 1854; les puits n°2 (1858-1972) et 2 bis (1904) dont la production a cessé en 1960; le puits n°4, en service jusqu’en 1960; puits n°9, foré en 1866 et arrêté en 1960; le 12 bis pour l’aérage de la fosse 12 de Loos-en-Gohelle; le puits 14 à partir de 1906, dont l’extraction a été arrêtée en 1938. Il ne reste à peu près plus rien de ces installations dans la commune de Lens. Celle-ci, en grande partie reconstruite après 1918, s’est lentement reconvertie après la fermeture des charbonnages, davantage comme centre résidentiel et de services que comme lieu d’industrie. Elle a une gare arts déco au curieux profil de locomotive, une Maison syndicale de 1911, et elle a été classée avec Liévin parmi les cités «d’art et d’histoire». Elle est l’un des sites de l’Université d’Artois (3 000 étudiants) avec la Faculté des sciences et un IUT qui forment la Faculté Jean Perrin, établie dans l’ancien hôtel arts déco des Grands Bureaux de la Compagnie minière. Lens a trois collèges publics et un privé, quatre lycées publics dont deux professionnels, un lycée privé; un centre hospitalier de 1 200 lits dont 880 médicaux, trois instituts médico-éducatifs (180, 90 et 75 places) et cinq centres d’aide par le travail, des maisons de retraite. Elle est également dotée d’un tribunal d’instance et d’un théâtre. Le grand musée du Louvre-Lens a été installé en 2012 comme antenne du musée du Louvre, avec le soutien de l’État et de la région, dans un parc paysager sur les 20 ha de l’ancien carreau de la fosse 9; l’architecture est du cabinet japonais Sanaa. Le tissu urbain conserve de vastes emprises ferroviaires et le grand stade de football Bollaert, ce qui permet la mise en place d’une coulée verte et d’un alignement monumental à l’ouest et au nord-ouest du centre-ville avec le Louvre, le stade et l’université, complétés un peu plus au nord par le centre hospitalier et relayés au sud-est par le parc de la Glissoire, qui est un autre espace vert pourvu d’étangs. L’A21 sert au nord de rocade en demi-cercle et longe le parc des Cytises, proche d’un centre commercial et de l’aérodrome. Lens a deux ensembles urbains classés en quartiers prioritaires: le collectif de la Grande Résidence au nord (64 ha, 5 400 hab.), la Résidence Sellier et la Cité du Quatre juste à l’ouest de la gare et du centre-ville (36 ha, 2 800 hab.). Les établissements industriels ne sont pas de très grande taille. Ils comprennent les plastiques Novares Amkey Mecacorp (310 sal.) qui travaillent pour l’automobile et appartiennent au groupe Mecaplast de Monaco; les câbles Nexans (150 sal.); la métallerie ETCI (Cedres, 120 sal.); les emballages TT Plast (110 sal.); analyses et essais Euro Techni Contrôle (120 sal.). Dans les services se signalent l’informatique Jouve (120 sal.), les assurances GCE (55 sal.), l’école de conduite Assifep (70 sal.), l’aide à domicile CAP (220 sal.); supermarché Carrefour (60 sal.) et site logistique Carrefour Supply (120 sal.); publicité Mediapost (75 sal.), gardiennages SBM (180 sal.) et SNGST (65 sal.); transports urbains Keolis (390 sal.) et transports par autocars Transdev Artois Gohelle (500 sa.) et MobiNord (150 sal.),transports de fret Dumont (240 sal.), SDEN (120 sal.), Olano (80 sal.), Benoît (60 sal.); intérim Leader (210 sa.), CRIT (160 sal.), Triangle Artois (100 sal.), IBS (110 sal.), Planett (80), Proman 70 AGO (65 sal.); télécommunications Orange (400 sal.). Dans le bâtiment et l’entretien, le groupe Coexia Entreprises assure des finitions (60 sal.); installations électriques Eiffage (65 sal.) et thermiques ATZ (55 sal.), Ramery (70 sal.) qui a aussi une unité de travaux publics (65 sal.); constructions Miroux (120 sal.), distribution d’électricité Enedis (150 sal.), voies ferrées ETF (60 sal.); nettoyages Samsic (400 sal.), GSF (260 sal.), Clean Service Artois (110 sal.), NER (80 sal.), DIMA (55 sal.), Samsic (55 sal.). Lens n’avait encore que 2 800 hab. en 1851 puis sa population a fortement augmenté avec l’extraction minière; elle atteignait 31 800 hab. en 1911, et a encore progressé, jusqu’à 42 600 hab. en 1962. La ville s’est dépeuplée ensuite jusqu’en 1990; elle a encore perdu 5 170 hab. après 1999. La communauté d’agglomération de Lens-Liévin groupe 36 communes et 241 700 hab., ce qui en fait la première intercommunalité du département; le siège est à Lens. L’Insee admet une unité urbaine Douai-Lens de 67 communes et 504 000 hab. L’arrondissement a 386 200 hab., 50 communes. Le nouveau canton de Lens a 3 communes, 41 200 hab. |