(19 470 Riomois, 3 197 ha) est une sous-préfecture du Puy-de-Dôme, 15 km au nord de la préfecture. D’abord Ritomagus («marché royal») puis abbaye clunisienne (11e s.) et lieu de pèlerinage, la cité est devenue capitale du duché d’Auvergne au 13e s., a reçu des instances judiciaires et financières au 16e s. Elle a gardé de sa sénéchaussée les fonctions judiciaires (cour d’appel) après la Révolution, ce qui explique à la fois qu’elle ait été le lieu du fameux «procès de Riom» intenté par Pétain à ses anciens collègues ministres après la défaite de 1940, et qu’elle soit souvent considérée comme un élément clé de l’agglomération clermontoise. Vieille ville bourgeoise, militaire et de magistrature, elle a conservé de beaux hôtels particuliers à l’intérieur de son ellipse de boulevards, érigé en secteur sauvegardé et promu «ville d’art et d’histoire». Le palais de justice est à la place de l’ancien château ducal; musée Mandet (beaux-arts), musée régional de l’Auvergne, musée des œuvres de J.-P. Marcheschi (né en 1951); festival de jazz depuis 1990. Riom a aussi un centre de détention dans un ancien cloître en partie du 12e s., devenu prison en 1820, rénové en 1988 et disposant de 160 places; un centre hospitalier général (195 lits), trois lycées et deux collèges publics et privés. Riom a des emplois de production dans la pharmacie avec MSD-Chibret (groupe états-unien Merck, 710 sal.), ayant absorbé une affaire locale d’ophtalmologie en 1964, et les médicaments Schering-Plough ex-Organon; les systèmes d’alarme Cooper Menvier (200 sal.); les signaux électriques Ansaldo (ex-CSEE, groupe Hitachi Rail 145 sal.) et l’électronique de systèmes intégrés NSE (110 sal.) dont l’origine est à Nizerolles dans l’Allier; le rechapage de pneus du groupe Goodyear-Dunlop (GDTF, 85 sal.); métallerie Oxy-Centre (60 sal.), matériel informatique Phenix (65 sal.); ingrédients agricoles Limagrain (60 sal.). Dans d’autres domaines se signalent l’ingénierie Sotres Sol Solution (85 sal.), les services aux entreprises Securitas (55 sal.) et le gardiennage Securitas (160 sal.), les travaux publics Eiffage, une gare. L’ancienne manufacture de tabacs du groupe Altadis, établie dans les années 1860, est l’objet d’un programme de rénovation immobilière. La commune a eu 15 000 hab. au début du 19e siècle; sa population était tombée à moins de 11 000 au début du 20e siècle, et a remonté ensuite jusqu’en 1990. Elle a 150 hab. de plus qu’en 1999. La ville est le siège de la communauté d’agglomération Riom Limagne et Volcans (31 communes, 67 200 hab.). L’arrondissement a 136 700 hab. et 155 communes. Le nouveaux canton de Riom a 5 communes et 24 000 hab. |