petite contrée de montagne, étirée entre Soule et Aspe (Pyrénées-Atlantiques), calcaire et boisée, autour d’Aramits et d’Arette; elle est drainée par le Vert, qui vient du massif d’Igounze et conflue avec le Gave en aval d’Oloron. On y a restauré la pratique souletaine des pastorales (théâtre populaire) et l’on y exploite la popularité des Trois Mousquetaires: Aramis aurait été inspiré par un personnage d’Aramits, Porthos par un petit seigneur de Lanne-en-Barétous, village voisin; Tréville était châtelain de Trois-Villes en aval de Tardets dans la vallée voisine (aujourd’hui une commune de 150 hab.); Athos-Aspis est un village de 200 hab. un peu plus lointain de Basse-Navarre (canton de Sauveterre-de-Béarn); seul d’Artagnan échappe encore à l’emprise. Les mousquetaires béarnais. Quatre personnages béarnais, vivant sous le règne de Louis XIII, ont pu inspirer Alexandre Dumas et les érudits locaux se sont fait fort d’en retrouver la trace. Tréville était né à Oloron, de Jean de Peyrer et Marie d’Aramis; il fut commandant de mousquetaires et maréchal sous le nom de comte de Troisvilles, fit construire le château qui existe toujours à Trois-Villes, racheta des droits de justice et d’impôts de la vicomté de Soule et mourut en 1672 à l’âge de 74 ans. Henry d’Aramis, né vers 1620 de Charles d’Aramis et Catherine de Raghue, vivant au château de Labadie à Aramits, fut marié à une châtelaine d’Arette et servit dans les mousquetaires. Isaac de Porthau, alias Porthos, aurait reçu la seigneurie de Lanne en récompense de ses services dans le même corps. Armand de Sillègue, seigneur d’Athos près de Sauveterre-de-Béarn, était le neveu de Troisvilles; il est mort en 1643 au cours d’un duel où il prêtait main forte à d’Artagnan; le château familial existait encore en 1943, quand il brûla. |