L’ancienne communauté de Garazi-Baigorri comptait 30 communes et avait pour siège Ispoure, en position centrale. Garazi est le nom basque du pays de Cize, Baigorri (ou Baïgorry) celui d’un autre petit pays au sens de «rivière rouge». Aucune commune n’atteint 2 000 hab. Saint-Étienne-de-Baïgorry (1 530 Baïgorritar, 6 944 ha dont 1 145 de bois) est un ancien chef-lieu de canton des Pyrénées-Atlantiques dans l’arrondissement de Bayonne à 46 km au sud de la ville, au bord de la Nive des Aldudes. Il est nommé Baigorri en basque, et fut Thermopyles pendant la Révolution. La commune a eu 3 000 hab. au milieu du 19e siècle et n’a cessé de se dépeupler lentement ensuite. Elle attire par ses paysages et quelques autres avantages: château d’Etchaut (ou Etxauz) du 16e s., classé; pont romain; festival de la force basque, foires; un collège public et un privé. La bourgade figure parmi les «villages de charme» et elle est la principale base du vignoble dit d’Irouléguy (100 ha). Elle possède une sortie vers l’Espagne (val de Baztan) à l’ouest par le col d’Ispéguy (672 m). De part et d’autre du beau et large vallon d’Ispéguy, le relief s’élève à 905 m au nord à Ainiziaga, à 935 m au sud à l’Urrizpilota. Guermiette est un hameau de vallée au sud-est du bourg. Au nord, le finage s’étend sur plusieurs grands vallons et crêtes le long de la frontière et contient notamment le château d’Urdos (14e et 17e s.). L’altitude monte à 1 029 m au Buztanzelhay à la frontière; à son col (845 m) s’arrête le GR10; un peu plus au nord, le point culminant est à 1 044 m au pic d’Iparla. Trois communes au sud de Saint-Étienne forment un appendice pénétrant en Espagne à la faveur de la vallée de la Nive des Aldudes. Banca (350 Bankars, 4 960 ha dont 1 940 de bois) est à 8 km de Saint-Étienne sur la rive droite de la Nive; maison pour enfants inadaptés. La commune est doublement frontalière, occupant au sud-est toute la montagne jusqu’au pic Laurigna (1 278 m), par le val et la forêt d’Hayra, tandis qu’au NO elle avoisine le municipe espagnol de Baztan et atteint 1 119 m à l’Antchola; une petite route monte au nord au col d’Elhorrieta (831 m) mais ne se prolonge pas en Espagne. Du cuivre a été exploité dans la commune jusqu’en 1894 et Banca a eu jadis un haut fourneau. Aldudes (320 Aldudars, 2 327 ha), à 15 km de Saint-Étienne, est également sur la Nive des Aldudes; le hameau d’altitude d’Esnazu (540 m), au SO, est sur la route d’Espagne (D58) qui passe la frontière au sud, mais sur le territoire d’Urepel. Le finage atteint 988 m à l’ouest, au Harguibel, et 997 m non loin au sud-ouest, où sont des cromlechs. La commune a perdu 80 hab. depuis 1999; viandes Orteiza (25 sal.). Urepel (300 hab., 2 644 ha dont 700 de bois) est à 22 km au sud du chef-lieu, à 414 m d’altitude. La commune occupe le haut bassin de la Nive des Aldudes et monte à 1 152 m à l’Urtaray à son angle sud-est. La route vers Pampelune sort de France à Luisechkerra à 755 m. La commune a 70 hab. de moins qu’en 1999. Au nord de Baïgorry se distinguent quatre communes d’assez grande taille, associées à la Nive. Irouléguy (370 Irouléguiens ou Irulegitar, 938 ha) a son village 4 km à l’est de Saint-Étienne-de-Baïgorry. L’origine du nom est discutée; la plus solide hypothèse évoque «trois crêtes». Le finage culmine au nord à 852 m au Jara (panorama); dolmens d’Artxuita et d’Arrondo à l’est du massif. La population a décliné jusqu’en 1975 (210 hab.); elle a repris 70 hab. depuis 1999: menuiserie Sapparrart (20 sal.). La commune a donné son nom à une AOC viticole de 1970, dotée de 180 ha de vignes dans 6 communes et dont l’origine vient des moines de Roncevaux et de la demande des pèlerins. Le vignoble est en plants locaux cultivés en hautins (tannat et acheria en rouge, xiuri en blanc); la majorité de la production (6 à 7 000 hl) est en rouge, un tiers en rosé; la cave coopérative en assure les deux tiers. La commune elle-même n’a qu’une vingtaine d’hectares de vignes, le principal étant à Saint-Étienne-de-Baïgorry; de nouvelles vignes apparaissent à Saint-Jean-Pied-de-Port. Saint-Martin-d’Arrossa (550 Arrosatars, 1 843 ha dont 300 de bois), 9 km NNE de Baïgorry, 8 km en aval de Saint-Jean-Pied-de-Port, Arrosa en basque, occupe une petite plaine à la confluence de la Nive, de la Nive des Aldudes et du Laka; du fer y a été exploité; parc d’aventures au sud-est. Au bord de la Nive, camp protohistorique sur les hauteurs du Larrango au sud-ouest, vers 560 m. Le territoire communal est bordé au nord et à l’est par le cours de la Nive; il s’étend au sud de la Nive des Aldudes jusqu’au Jara (812 m). La commune, d’abord Horça, avait été réunie à Ossès dès avant 1806 et n’est (re)devenue une commune qu’en 1923, sous son nom actuel; +100 hab. depuis 1999. Bidarray (700 Bidarraïtars, 3 820 ha dont 508 de bois) est à 14 km au nord de Baïgorry, sur la rive gauche de la Nive, au confluent du Bastan; église romane du 12e s. en grès rose, pont Noblia (14e s.), réserve naturelle de pottoks, nombreux éléments de sports et loisirs: sentiers de randonnée, sites de rafting, trinquet, gîtes, trois campings. Le finage, limitrophe de l’Espagne à l’ouest, très accidenté, montant à sa pointe NE au Baïgura (874 m, site de vol libre), comprend le grand vallon de l’Aranteko sur le flanc occidental du Baïgura, la vallée de la Nive et ses défilés jusqu’aux abords de Louhossoa, la profonde vallée du Bastan à l’ouest et les reliefs adjacents, le grand vallon du Regata Urrizate au sud, et monte à 962 m un peu au nord du col d’Iparla. Bidarray a culminé à plus de 1 400 hab. en 1831 et avait encore plus de 1 000 hab. en 1906; son minimum (580 hab.) a été atteint en 1990; la commune a gagné 40 hab. depuis 1999. Ossès (870 Ossessois, 4 238 ha dont 291 de bois), Ortzaizstar en basque, s’étend largement dans la plaine au pied du massif de Baïgurra, de part et d’autre de la vallée du Laka. Le village a pour annexes les hameaux d’Ahaice au sud-est, Gahardou à l’ouest et Eyhorce au sud-ouest au bord de la Nive, et son finage monte au nord jusqu’au Baigura (897 m). La commune a gagné 170 hab. depuis 1999 (+24%); poteries Goicoetchea (20 sal.). Une dizaine de petites communes sont dans les fortes collines au nord et à l’est de de Saint-Jean. Jaxu (210 Jatsuars, 1 065 ha) est à 8 km NE de Saint-Jean-Pied-de-Port par la D22 qui assure une liaison directe, dans la vallée NO-SE du Jaxubiko, affluent de l’Arzuby. Son finage s’étend sur les reliefs au nord et à l’ouest, montant à 555 m à l’Ihizgorri au SO; +40 hab. depuis 1999. Ainhice-Mongelos (170 Ainhiztars-Monjolostars, 1 030 ha) est sous le relief du Pagaburu (546 m) qui la borde au nord. Mongelos est un gros hameau sur la route principale (D933), Ainhice est un peu au nord dans un bassin du haut Arzuby. Ils sont associés depuis les années 1790. Gamarthe (130 Gamartars, 991 ha) est la dernière commune au nord-est, à 12 km ENE de Saint-Jean-Pied-de-Port. Le village est dans l’une des vallées de tête de l’Arzuby sur une dérivation de la grand-route. Son territoire s’étend surtout vers le sud, où il englobe la butte isolée de l’Eheta (637 m) et redescend dans la haute vallée de la Laminosine, où est le gouffre Laminia. Lacarre (180 Lakartars, 440 ha) est sur la grand-route (D933) à 9 km ENE du chef-lieu, sous le château d’Harispe. Son finage monte au sud à 597 m; +50 hab. depuis 1999. Bustince-Iriberry (90 hab., 567 ha) associe dès le 18e siècle deux villages de la vallée de l’Arzuby au nord-est de Saint-Jean-le-Vieux, Iriberry en aval et Bustince en amont; son finage englobe à l’ouest un massif de collines montant à 379 m. Bussunarits-Sarrasquette (200 Duzunariztars-Sarasketars, 1 204 ha) étend son territoire d’ouest en est, au sud de ceux de Lacarre et de Gamarthe. Résultat d’une fusion de 1841, la commune comprend à l’ouest le hameau de Bussunartis, près duquel sont la mairie et le fronton, et un peu en aval le château d’Aphat (15e et 18e s.), à 7 km à l’est de Saint-Jean-Pied-de-Port. Sarrasquette est un peu plus à l’est dans une vallée. Vers l’est, le relief atteint 783 m au Lauhiburu. La D120 communique avec la vallée de la Laminosine par le col de Gamia (508 m) où est un hôtel. Ahaxe-Alciette-Bascassan (290 Ahastars-Altzietars-Bazkazandars, 1 464 ha) est une commune qui associe trois hameaux de vallée distincts d’ouest en est, à 8 km ESE environ du chef-lieu: Bascassan près de la rive gauche du Laurhibar (église et benoîterie des 17e-18e s.); Ahaxe au nord-est, au bout de la colline isolée de l’Ahaxamendy; Alciette encore plus à l’est (église inscrite, en partie du 12e s.). Ahaxe s’est jointe en 1842 à Alciette-Bascassan, déjà réunies auparavant. Au sud d’Ahaxe sont, aux abords de la D18, le fronton et des élevages piscicoles. Le finage atteint au nord-est le Lauhiburu. Au sud-ouest, le finage de Bascassan monte à 756 m au Gatarre, près duquel est le dolmen de Buluntza. Aincille (110 Ahintzilars, 626 ha) à 5 km SE de Saint-Jean-Pied-de-Port et Caro (200 Zaroars, 401 ha.) à 3 km SE du bourg, sont des villages de basses collines entre les vallées du Laurhibar et de la Nive de Béhérobie; le finage de Caro dépasse toutefois le cours de la Nive vers l’ouest. Celui d’Aincille parvient au sud à 756 m au sommet du Gatarre, qu’elle partage avec Bascassan. Saint-Jean-le-Vieux (870 hab., 1 164 ha), 4 km à l’est du chef-lieu, Donazahar en basque, au-dessus du Laurhibar, a une église inscrite du 12e s., des restes de plusieurs châteaux médiévaux et de la redoute de Belle Esponda (18e s.), maisons anciennes et chapelles, un ancien castrum romain avec musée archéologique et une base de loisirs au lac d’Harrieta au sud. Son territoire comprend à l’ouest le hameau de la Magdeleine sur la rive droite du Laurhibar, et le château d’Irunberry perché au-dessus de la rive gauche; au sud du village, le château de Salla est un centre de vacances. Au nord, le finage englobe un grand vallon qui descend vers l’Arzuby à l’est du pic d’Arradoy. La commune a diminué de 40 hab. depuis 1999. Ispoure (690 Izpurars, 785 ha) jouxte Saint-Jean-Pied-de-Port au nord. Son village est entre le Laurhibar et l’Arzuby, doté d’une clinique de 34 lits. Au-delà du cours de l’Arzuby, son territoire monte sur le haut relief de l’Harchuria à 481 m (table d’orientation, parking) et du pic d’Arradoy (660 m), qui dominent au nord un grand cirque de rive droite de la Nive. La commune a gagné 60 hab. depuis 1999; un Intermarché (45 sal.), magasin Mendiko Lisa (25 sal.). Ascarat (330 Azkaratars, 582 ha) voisine avec Saint-Jean-Pied-de-Port. Son territoire s’étire vers le nord le long de la Nive, rive gauche, suivie par la D818, tandis que la voie ferrée la longe rive droite; campings au bord de la Nive; +50 hab. depuis 1999. Saint-Jean-Pied-de-Port (1 850 Saint-Jeannais, 273 ha) est l’autre gros bourg de Garazi-Baigorri. Ce fut un chef-lieu de canton des Pyrénées-Atlantiques, dans l’arrondissement de Bayonne, à 46 km au sud de celle-ci; Donibane-Garazi en basque (Saint-Jean de Cize). C’est, au bord de la Nive, sur la route de Roncevaux, un traditionnel haut lieu du passage des Pyrénées, dont le nom français signifie «au bas du col». C’est aussi le chef-lieu du pays de Cize, et comme tel une vieille ville et un centre d’excursions, dans un petit bassin d’habitat plutôt dispersé; supermarché Carrefour (40 sal.), hôtellerie Arrambide (25 sal.). Sa population a fluctué sans beaucoup évoluer depuis deux siècles; elle a eu tendance à diminuer depuis 1975 et s’est stabilisée ensuite, puis a augmenté de 120 hab. après 1999. La bourgade figure parmi les «villages de charme» et «de caractère» et son patrimoine est riche: citadelle (1628) avec remparts et redoutes, enserrant une «ville haute» touristique toute de pierres lie-de-vin (grès du permo-trias), sur le promontoire de confluence; hôtel de ville de Mansart, églises, prison des Évêques (classée) également en grès rouge; foire aux fromages en août; une fromagerie, une banque locale, collège et lycée polyvalent publics, un collège privé; trois campings. Le territoire est borné au nord par le cours du Laurhibar, torrent de 29 km qui vient du territoire souletan d’Alçay-Alçabéhéty-Sunharette, reçoit à droite l’Arzuby et conflue ensuite avec la Nive de Béhérobie, rive droite; le confluent est juste à la pointe NO du finage. Dans la plaine ont pris place la gare terminus et des équipements d’enseignement et de sports. Au sud de la Nive et de Saint-Jean-Pied-de-Port, la plupart des communes ont des surfaces pastorales en montagne, ce qui contribue à explique le dessin parfois surprenant de leurs limites. Uhart-Cize (820 Uhartiars) est juste à l’ouest du chef-lieu et participe à sa croissance. Son territoire est traversé au nord par la Nive d’Arnéguy, qui lui sert de limite occidentale dans les reliefs au sud, et dont la D933 longe la rive droite; une queue du finage vers le sud-est suit la longue crête qui sépare le bassin de cette Nive de celui de la Nive de Béhérobie. La commune a gagné 210 hab. depuis 1999 (+34%); transports Etcheverry (25 sal.). Anhaux (400 Anhauztars, 1 233 ha) est un petit village de plaine à mi-chemin de Baïgorry et de Saint-Jean-Pied-de-Port. Son finage étroit englobe au sud le sommet du Munhoa à 1 021 m, le dépasse vers le sud sur la soulane du vallon de l’Oholbideka et atteint 1 250 m à sa pointe méridionale à l’Adarza, proche de la frontière. Le GR10 court sur les crêtes par le Munhoa. La population a augmenté de 140 hab. depuis 1999 (+54%). Lasse (330 Lassois, 1 479 ha dont 207 de bois), dont le village est à 2 km SO de Saint-Jean-Pied-de-Port au sud d’Ascarrat, a un finage étendu vers le sud-ouest en montagne. Il est limité à l’est par le cours de la Nive d’Arnéguy, remonte au SO dans le grand vallon de l’Oholbideka et atteint ainsi à la frontière le sommet du Mendimotcha à 1 224 m. La commune a 70 hab. de plus qu’en1999. De Saint-Jean-Pied-de-Port, la route vers l’Espagne, ouverte en 1883 par la vallée encaissée de la Petite Nive ou Nive d’Arnéguy, mène à Roncevaux par le col d’Ibañeta, qui est à 16 km du poste frontière; elle sort de France à Arnéguy. Arnéguy (240 Arnegitars, 2 121 ha dont 315 de bois), 8 km au sud de Saint-Jean-Pied-de-Port, est juste à la frontière espagnole, sur la rive droite de la Nive d’Arnéguy ou Petite Nive. La D933, qui longe la rivière au nord, passe ici en Espagne et continue sur la rive gauche en direction de Roncevaux. C’est l’une des grandes traversées pyrénéennes traditionnelles. La frontière suit le cours du torrent, ce qui fait qu’elle coupe en deux un bassin d’habitat assez dense, dont les deux versants sont liés par de nombreuses traditions d’échange; les habitants du hameau d’Ondarola à Arnéguy, au sud du village principal, continuent de pratiquer leurs actes religieux en face, à Valcarlos (Espagne). Le finage d’Arnéguy s’étend exclusivement à l’est de sa Nive. Il s’étire en pointe vers le sud-est le long de la frontière, englobant le pic de Leizar Athéka (1 409 m) et un site archéologique voisin. Saint-Michel (290 hab., 3 030 ha dont 709 de bois), à 4 km SSE du chef-lieu, est sur la rive droite de la Nive de Béhérobie à l’extrémité nord de son finage. Celui-ci va loin au sud, sur 12 km, par la vallée de Mendiola au bout de laquelle sont le pic d’Hastateguy (1 142 m) et l’ancienne redoute du Château Pignon (16e s.), et encore au-delà où il englobe la forêt d’Orion et atteint à la frontière l’Urculu (1 419 m). La D428 suit toute la crête entre les deux Nives, le long de la limite entre les finages d’Uhart-Cize et Arnéguy à l’ouest, de Saint-Michel à l’est, atteignant la frontière au col Arnostéguy (1 236 m), dominant le haut bassin parsemé de cabanes pastorales. Juste en amont du confluent de la vallée de Mendiola, la Nive de Béhérobie a franchi le défilé des gorges de Soussignate, qui isole quelque peu le territoire d’Estérençuby. Estérençuby (360 Ezterenzubitars, 4 587 ha dont 991 de bois) a son village à 8 km au sud-est de Saint-Jean, au confluent de la Nive de Béhérobie et de l’Estérengubel qui vient de l’est, dans un petit bassin quasi fermé en aval par la gorge de Soussignate. La commune a été créée en 1842 à partir de fractions de huit communes voisines; elle avait 890 hab. en 1851. Le finage, qui atteint au sud la frontière d’Espagne, contient ainsi les hauts bassins de ces deux rivières. Il atteint au sud le col (1 072 m) et le pic d’Errozate (1 347 m). Le nom évoque un pont (zubi) sur l’Estéren. La D301 remonte la vallée de la Nive et se divise ensuite en deux branches, l’une (D428) vers la forêt d’Orion et Arnéguy par les hautes pâtures de Saint-Michel, l’autre (D301) vers la vallée d’Iraty par le pic d’Arthaburu (1 156 m) et les hauts de Lucumberry. Le GR10 traverse la commune, avec gîte d’étape et table d’orientation de Kaskoleta au-dessus d’Esterenguibel et du petit hameau de Phagalcette. Lecumberry (180 Lekunberritars, 5 809 ha dont 1 500 de bois) est à 10 km ESE de Saint-Jean-Pied-de-Port dans la vallée du Laurhibar. Le relief qui domine à l’est le village porte le site protohistorique classé du Gastellu à 629 m. Au nord et à l’est, l’altitude de la commune monte à 797 m; une petite route monte au col des Palombières (614 m) par lequel elle permet de joindre Hosta et la vallée de la Bidouze. Le territoire communal, très contourné, et très étranglé dans sa partie centrale entre ceux de Mendive et d’Estérençuby, s’étire loin vers le sud à travers forêts et estives, jusqu’à la frontière et aux abords de la forêt d’Iraty. Il monte, par la vallée de l’Estérenguibel, jusqu’au sommet d’Occabé (Okabe, 1 456 m), point culminant du pays de Cize, au nord duquel se voit un cromlech de pierres levées. Le GR10 et la D301 serpentent sur ces hauteurs, tandis que la D18 suit la crête qui limite à l’est le finage de Lecumberry. L’extrême sud de la commune est au-delà de la ligne de partage des eaux et appartient ainsi au bassin de l’Iraty et donc de l’Èbre. Mendive (170 Mendibars, 4 177 ha dont 1 500 de bois) a son village juste en amont de Lecumberry et a perdu 60 hab. (un quart) depuis 1999. Son finage n’atteint pas la frontière mais monte par la haute vallée du Laurhibar jusqu’au pic Mendibel (1 411 m) et au pic Chardeka (1 440 m) et contient au sud des têtes de l’Iraty: le col de Bourdincurutcheta (basque Burdinkuruxeta), franchi à 1 135 m par la D18, marque la ligne de partage des eaux entre les bassins de la Nive et de l’Iraty, donc de l’Èbre. Aux abords de la D18, le dolmen de Gasteyni au nord (aussi dolmen de Chuberam) et la chapelle Saint-Sauveur (12e s.) plus au sud sont dans la commune. Sur le versant de soulane du Laurhibar court vers l’est la D417, sous la crête vive du pic de Béhorléguy (1 265 m) qui est aussi dans la commune. L’activité pastorale a été soutenue, voire relancée, par les laiteries. Béhorléguy (80 Behorlegitars, 2 058 ha dont 300 de bois) est un village juste à l’est de Mendive, sur la D117, perché au-dessus de la vallée de l’Urhandia, affluent de droite de la Laurhibar. Le finage s’étend vers le sud-est sur les deux vastes versants de cette vallée, montant à 1 268 m à l’est au sommet du Hauscoa. La D117 passe par les cols de Landerre (1 072 m) et d’Apanice (1 044 m) qui ouvrent sur la Haute-Soule; un gouffre est au col d’Apanice (ou Aphanize) à la limite du territoire de Mendive; un dolmen de Xuberaxain est sur la crête entre Laurhibar et Urhandia au bord de la D 417 et aussi à la limite du territoire de Mendive. V. Pays Basque. |