Béarn

ancienne province française correspondant à la moitié orientale du département des Pyrénées-Atlantiques. C’est maintenant une vaste contrée dont le nom, issu de l’ancien peuple des Vénarni, est resté vivant et qui forme l’environnement de Pau. Drainé par trois Gaves et, au nord, par les Luys, le Béarn associe en montagne les pays d’Aspe et d’Ossau et le Barétous, en avant-monts les collines autour d’Oloron, puis la plaine du gave de Pau, et au nord les glacis et collines du piémont pyrénéen jusqu’à la Chalosse. La race bovine béarnaise est blonde et de belle stature; la racine ovine basco-béarnaise est surtout laitière. Une AOC viticole béarn intéresse 14 communes autour de Bellocq, depuis 1975; les cépages dominants sont le tannat, le manseng et le corbu, plus le raffiat de moncade, cépage strictement local; plus des trois quarts de la production (env. 8 000 hl/an) sont en rosé

Le nom du Béarn vient de Beneharnum, la première place forte qui lui servit de capitale (maintenant Lescar), dont l’appellation est elle-même issue des Vénarni; successivement Morlaàs, Orthez et Pau en devinrent le chef-lieu. Le Béarn formait un comté au 11e siècle, partie du duché de Gascogne; puis il fut lié au comté de Foix avant de passer à la maison Albret-Navarre par alliance en 1484; son dernier comte fut Henri IV, le Béarn étant réuni à la Couronne de France en 1620. La grande époque fut sans doute celle du règne de Gaston Fébus (1343-1391), qui vainquit son rival d’Armagnac à Launac en 1362, sut se tenir à l’écart de la Guerre de Cent ans et entretint une cour assez brillante à Orthez.

Le plus célèbre Béarnais reste Henri IV, né à Pau en 1553, héritier de la famille d’Albret et donc du royaume de Navarre par sa mère Jeanne III, et Bourbon par son père; il fut roi de Navarre dès 1572. En Aquitaine, sa présence a surtout marqué Pau et les environs de Nérac, où se trouvait la cour d’Albret.