contrée de collines vigoureuses en contrebas de la montagne pyrénéenne et du plateau de Lannemezan entre Bagnères-de-Bigorre et Capvern, comportant de nombreux petits villages très dépeuplés. Le nom vient des quatre barons qui s’y partageaient les villages, ceux d’Esparros, de Lomné, d’Asté et d’Uzer. Le relief des Baronnies, au pied des barres calcaires de Bassia, est modelé dans une formation de schistes argileux (flysch) relativement tendres, où se sont enfoncées les têtes de l’Arros. La topographie en est confuse et ne facilite pas les relations entre les petits villages et les terroirs très morcelés, dans une contrée longtemps considérée comme inhospitalière, boueuse et sans grâce. Le dépeuplement a incité à la création de la foire aux célibataires d’Esparros, une première du genre. De nos jours, la variété des paysages et la dispersion de l’habitat en font un pays attractif pour le «tourisme vert», mais la position sur le front des Pyrénées lui vaut d’avoir un climat pluvieux. L’hypothèse a été émise que le fond de peuplement des Baronnies serait cousin des Basques; la preuve n’en a pas été apportée mais l’idée illustre la façon dont ce petit pays est perçu par ses voisins. La contrée a été longtemps sous la haute autorité des seigneurs de Mauvezin et de l’abbaye d’Escaladieu. Il a existé une communauté de communes des Baronnies de 17 membres (1 600 habitants), avec pour siège la Maison des Baronnies à Sarlabous, et une communauté Neste-Baronnies juste à l’est (15 communes, 5 200 hab.); elles se sont fondues en 2017 dans la communauté de communes du Plateau de Lannemezan Neste-Baronnies-Baïses; v. Lannemezan (Plateau de). |