plateau au pied des Pyrénées, au débouché de la Neste d’Aure. Il est formé par un puissant dépôt plio-quaternaire de galets arrachés aux Pyrénées par l’ancienne Neste, et étalés en un assez large cône semi-circulaire. Ce dépôt recouvre les plus anciens sédiments de la molasse, dans lesquels s’enfoncent les cours d’eau: du plateau et de la commune de Lannemezan même sortent les trois grandes vallées gersoises de la Save, du Gers et de la Baïse. Une prise d’eau faite à Beyrède-Jumet dans la Neste, près de 20 km au sud de Lannemezan, amène l’eau du torrent le long du plateau jusqu’au SE de Lannemezan, et de là traverse toute la racine du plateau vers l’ouest en alimentant au passage la Save, le canal de la Gimone, le Gers, la Baïse et jusqu’au Bouès après avoir frôlé Capvern. Ce plateau caillouteux fut longtemps un pays de landes, comme le rappelle le nom même de la ville. Très plat à Lannemezan, il est vite accidenté par les vallées des rivières qui en sortent. Les cailloutis subsistent sur des crêtes en forme de longs doigts, mais disparaissent au-delà de 20 km. Aussi peut-on distinguer le plateau proprement dit, qui ne dépasse pas 6 km de rayon, et un arc de serres à sommet caillouteux qui l’entoure sur 10 à 15 km tout au plus. Au-delà, l’éventail de vallées et de crêtes dissymétriques du Magnoac et du Comminges ne fait nullement partie du «Lannemezan», en dépit de mentions erronées sur certaines cartes. |