torrent des Pyrénées françaises né au fond de la vallée d’Aure, sous la crête des Aguilous (Aragnouet). Neste est le nom commun local pour torrent, comme gave plus à l’ouest. La Neste d’Aure, qui est aussi la Neste tout court et par excellence, passe à Saint-Lary, Vielle-Aure, Arreau et Sarrancolin. Une prise d’eau à Beyrède-Jumet permet d’utiliser son débit à l’irrigation des coteaux de Gascogne par l’intermédiaire du plateau de Lannemezan: c’est le canal de la Neste, long de 28 km, mis en service en 1883 avec une capacité de 7 m3/s, doublée dans les années 1950. À partir de Labastide, son cours passe sous le niveau de l’ancien cône de déjection que son ancêtre a étalé à la sortie des Pyrénées, et qui forme la partie supérieure du plateau de Lannemezan. Quelques kilomètres après, la Neste oblique franchement vers l’est en suivant le rebord des Pyrénées, et a dégagé une petite plaine à terrasses plusieurs dizaines de mètres plus bas que le plateau, où s’est établie Saint-Laurent-de-Neste. Elle conflue avec la Garonne, au terme de 73 km de cours, à la limite des communes de Mazères-de-Neste, Montréjeau et Gourdan-Polignan, également limite départementale. Les six centrales électriques au bord de la Neste cumulent une puissance de 100 MW, et peuvent fournir 380 GWh/an. Le nom est utilisé par les deux communautés de Neste-Barousse et de Lannemezan-Neste. |