département de la région Rhône-Alpes, qui a pour préfecture Lyon, également préfecture régionale, et pour seule sous-préfecture Villefranche-sur-Saône. Sa superficie est de 3 249 km2, ce qui en fait l’un des moins étendus de France. Il est divisé en 267 communes, qui se regroupent en une Métropole (Lyon, 59 communes), deux communautés d’agglomération (Villefranche-sur-Saône et Ouest Rhodanien) et 9 communautés communes, plus une fraction de la communauté d’agglomération iséro-rhodanienne Vienne-Condrieu tout au sud. La Métropole a été dotée d’un statut spécial, qui lui donne les compétences d’un département. Aussi les 13 nouveaux cantons qui élisent les conseillers départementaux ne divisent-ils que le reste du département; la Métropole a pour sa part 14 circonscriptions électorales, qui ne portent pas le nom de canton. Le département a été agrandi en 1852 aux dépens de celui de l’Isère pour intégrer des banlieues du sud-est de Lyon en plein développement (Bron, Vaulx-en-Velin, Vénissieux et Villeurbanne), et surtout en 1967-68 où 6 communes de l’Ain et 23 de l’Isère ont été intégrées au Rhône, plus en 1971 une dernière, Colombier-Saugnieu, en vue de faciliter des opérations d’aménagement, notamment de l’aéroport international Saint-Exupéry. Le département ne touche qu’à une seule région voisine, la Bourgogne, par la Saône-et-Loire. Il n’est voisin que de trois départements de sa région, l’Ain, l’Isère et la Loire. La population du département a régulièrement augmenté de 1801 (324 900 hab.) à 1931 (1 090 000 hab.), connu ensuite un recul (1 016 000 en 1954), puis repris une croissance, forte jusqu’en 1975 (1 430 000 hab.) en raison de l’extension du territoire, plus modérée ensuite (1 509 000 en 1990). Elle est officiellement de 1 883 400 hab. en 2023, dont 1 416 500 pour la Métropole et 466 900 pour les 13 cantons. Le département du Rhône présente des paysages distincts, d’autant mieux que la grande ville est très décentrée vers le sud-est du département. Une grande moitié occidentale dessine un arc montagneux, qui culmine tout au nord au mont Saint-Rigaud à 1 009 m. C’est là une fraction de la bordure orientale du Massif Central, qui sépare les bassins du Rhône et de la Loire: au nord les monts du Beaujolais, au centre ceux du Lyonnais, à l’extrême sud le versant oriental du mont Pilat. Quatre voies principales les traversent: de Charolles à Lyon par la vallée de l’Azergues, de Roanne à Lyon par celle de la Turdine, de Montbrison à Lyon par celle de la Brévenne, de Saint-Étienne-sur-Loire à Lyon par le sillon du Jarez où coule le Gier. Ces reliefs ont abondamment contribué à l’industrie textile lyonnaise, dont ils conservent des traces; ils offrent à la métropole lyonnaise un cadre de verdure apprécié et la plupart de leurs communes ont désormais une population croissante. Le versant oriental des monts du Beaujolais forme à lui seul une unité originale, en raison de l’extension de son vignoble, dont Villefranche-sur-Saône est le centre névralgique. Plus au sud, les monts du Lyonnais laissent entre la Saône et le Rhône et les véritables reliefs un ensemble de basses collines, large d’une douzaine de kilomètres et long d’une quarantaine, dénommé Plateau Lyonnais et correspondant à une surface d’érosion en terrain cristallin. Ce plateau, accidenté par les crêts calcaires des Monts d’Or au nord-est, est très urbanisé et abrite de nombreuses banlieues lyonnaises à forte croissance et population à revenus plutôt élevés. Le reste correspond à l’axe séquano-rhodanien, flanqué à l’est et au sud-est de Lyon par la plaine et les basses collines dites de l’Est lyonnais, partie du Bas-Dauphiné où se sont étalées les alluvions fluvio-glaciaires au quaternaire, et même pendant un moment les glaciers, qui ont laissé des moraines et des collines de cailloutis. C’est là que sont les plus fortes concentrations de population, plus les activités gourmandes en espace, usines, universités, ports et aéroports, et aussi grands parcs et plans d’eau. La grande voie de contournement de Lyon par l’est (A46) y recoupe toutes les radiales orientales de la capitale, vers Bourg-en-Bresse, Genève, Chambéry et Grenoble. La plus chargée est la dernière, qui a fixé sur son trajet la ville nouvelle de L’Isle-d’Abeau, iséroise mais projection de Lyon. Vers le sud-ouest, à Givors, se branche l’axe industriel du Gier, qui va jusqu’au-delà de Saint-Étienne et constitue un autre élément fort du territoire, mais ne parcourt même pas une dizaine de kilomètres dans le département. |